Un adolescent de 14 ans a été identifié comme l'auteur de deux alertes à la bombe dans un lycée de Vizille (Isère), au cours de la journée du mardi 7 novembre. Il a été interpellé et a reconnu les faits lors de sa garde à vue. Ces alertes font suite à plusieurs autres menaces dans différents établissements scolaires à Grenoble et dans sa périphérie.
Depuis la rentrée des vacances de la Toussaint, les alertes à la bombe repartent de plus belle au sein des établissements scolaires à Grenoble et dans sa périphérie. Ces mardi 7 et mercredi 8 novembre, pas moins de 26 alertes ont été recensées par le rectorat.
Au cours de la journée de mardi, le lycée Portes de l'Oisans, situé à Vizille (Isère), a été évacué à deux reprises après des menaces. À 9 heures, la standardiste de l'établissement a reçu un appel téléphonique d'un message en boucle d'un homme à la voix de synthèse lui disant : "Le lycée va exploser", a indiqué le parquet de Grenoble, ce mercredi.
Le lycée a alors immédiatement évacué les 1 300 élèves. Une vingtaine de gendarmes provenant de plusieurs unités de gendarmerie a été dépêchée sur place pour établir un périmètre de sécurité, évacuer les élèves avec le personnel enseignant et geler les lieux avant l'arrivée d'un spécialiste explosif.
Passible de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende
Après une levée de doute, les lycéens ont regagné les classes à 11 heures. De nouveau entre 11 heures et 13 heures, le standard du lycée a reçu d'autres appels avec les mêmes menaces. Le responsable d'établissement a, à nouveau, décidé d'évacuer le lycée. Une nouvelle fois, plusieurs unités de gendarmerie du groupement de l'Isère ont été envoyées sur place.
Les investigations des gendarmes ont permis d'identifier un mineur de 14 ans, résidant sur la commune d'Echirolles et élève de cet établissement. Il a été interpellé au cours de la journée de mardi, puis placé en garde à vue. Au cours des auditions, l'adolescent a reconnu les faits, "sans pour autant les expliquer", indique le parquet.
À l’issue de la sa garde à vue, il a été déferré devant un juge des enfants, qui, compte tenu de son âge, a décidé de "mettre en place une mesure éducative judiciaire provisoire comprenant un suivi par un éducateur jusqu’à la date d’audience devant le juge des enfants le 9 janvier 2024", indique le procureur adjoint de la République, Boris Duffau. Il sera jugé pour le délit de divulgation de fausse information, une peine passible de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
D'autres auteurs "en cours d'identification"
Dans un communiqué diffusé mercredi, le préfet de l'Isère et le procureur de la République de Grenoble rappellent que "tous les appels à la bombe font l'objet d'enquêtes systématiques" et que les auteurs "majeurs ou mineurs" seront poursuivis. Ils sont "en cours d'identification".
Pour minimiser les perturbations, les procédures d'intervention ont été raccourcies, afin de durer au maximum une heure trente. "On évacue, on garde les élèves à proximité", au lieu de les renvoyer chez eux et "la levée de doute est faite d'autant plus rapidement" que les différents acteurs ont gagné "en réactivité" au fil des signalements, affirme le rectorat de l'académie de Grenoble.