Ce samedi 18 mars, le président de la République était en Isère. Le chef de l’État s’est rendu au showroom consacré à la photonique du CEA à Grenoble. Puis dans les locaux de STMicroelectronics.
Ce samedi, François Hollande était avant tout présent en Isère pour découvrir de nouvelles technologies développées dans le département. Mais si d’apparence sa visite était axée sur l’économie et l’industrie, elle a également permis au président de la République de dresser un bilan de son mandat.
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Après avoir remis leur carte d'électeur à une centaine de jeunes François Hollande a averti le millier de personnes venu l’écouter concernant la tournure de la campagne présidentielle. Le chef de l’État a mis en garde contre l'abstention et le vote Front national sans jamais citer le parti de Marine Le Pen.
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"Par expérience, je peux vous le confier, les décisions qui sont prises par un président de la République vont bien au-delà d'un quinquennat, elles engagent pour longtemps", a-t-il lancé.
Avant de poursuivre : "la France est plus forte qu'il y a cinq ans" mais "peu le disent", alors "je vais leur faire du bien, je vais le dire à leur place. Oui, la France est dans un meilleur état que cette France que j'ai trouvée en 2012. Il y a encore trop de chômage, trop d'inégalités, trop de précarité" mais "ça ne suffit pas à sous-estimer l'action, ça justifie de l'amplifier"."la France est plus forte qu'il y a cinq ans"
Il s'en est ensuite pris tous azimuts à l'ambiance délétère de la campagne marquée notamment par l'affaire Fillon, évoquant "des débats qui peuvent être altérés par le bruit et par la brume".
"La démocratie est en danger quand des impulsions éclipsent la raison, quand l'invective masque les perspectives, quand le tweet remplace le texte. La démocratie est menacée quand l'exemplarité vient à manquer", a-t-il martelé.
"La démocratie est fragilisée quand les faits eux-mêmes viennent à être contestés, tronqués, ignorés par les manipulations, les mensonges, les falsifications", a-t-il lancé devant un public acquis.
Se gardant bien de se prononcer en faveur d'un candidat, il s'est posé en président protecteur, garant de l'unité nationale "jusqu'à la dernière minute du dernier jour de (son) mandat".
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Les partisans de la sortie de l'euro, en ont aussi pris pour leur grade. "La sortie de l'euro, de l'Union européenne, ce serait une sortie de route une sortie de l'histoire (...) C'est le village d'Astérix sans la potion magique", a-t-il dit sans évoquer directement la candidate du Font nationale Marine Le Pen."Le principal, c'est d'aller voter et de ne pas attendre le lendemain du vote pour protester"
Tout comme les adeptes d'une VIe République : "la France est forte de ses institutions, je mets en garde celles et ceux qui voudraient en changer", a-t-il averti à l'intention de candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
François Hollande a lancé aussi un vibrant appel à aller voter. "Si vous êtes en colère venez voter, j'ai compris qu'il y avait 11 candidats ça donne le choix", a-t-il plaisanté avant de rappeler plus sérieusement le souvenir du 21 avril 2002 quand Jean-Marie Le Pen avait accédé au second tour, éliminant le candidat socialiste Lionel Jospin.
"Le principal, c'est d'aller voter et de ne pas attendre le lendemain du vote pour protester", a-t-il dit.