Près de 5.000 personnes ont défilé dans les rues de Grenoble ce 1er mai 2018 au matin pour la fête du travail. Pas de présence officielle de la CFDT ou de FO.
Dans le cortège, la CGT, FSU, solidaires et des syndicats lycéens et étudiants...
A Grenoble, comme dans les autres grandes villes de province, plusieurs milliers de personnes avaient commencé à manifester dans la matinée, dans une ambiance bon enfant, à l'appel de la CGT, rejointe par Solidaires et la FSU.
Les cheminots, en grève deux jours sur cinq depuis début avril contre la réforme de la SNCF, participaient au cortège, également rejoints par des étudiants opposés à la réforme de l'enseignement supérieur.
En revanche, FO et la CFDT n'étaient pas représentés, "ou alors à titre personnel et individuel".
Traditionnellement, la journée internationale des travailleurs n'est en effet pas l'occasion de faire bloc pour les syndicats; La dernière fois qu'ils avaient défilé ensemble, c'était en 2002 pour "faire barrage" à Jean-Marie Le Pen.
Cette année ne déroge pas à la règle, malgré un contexte social agité et les appels de la CGT qui défilera à une "convergence des luttes". Un mode d'action qui n'est "pas la tasse de thé de la CFDT", a déclaré son numéro un, Laurent Berger, qui juge qu'il "ne permet jamais d'avoir des résultats concrets pour les travailleurs".
La CGT a appelé à plusieurs manifestations dans tous les départements de la région. Le mot d'ordre est large: "Contre la remise en cause des acquis sociaux, la sélection à l'université. Pour le progrès social, la paix; la solidarité internationale!"
Reportage Ana Korolof, Dominique Bourget & Jean-Pierre Ardito
Nicolas Benoit, de l'union départementale de la CGTde l'Isère, était en direct dans le 12/13. Pour le secrétaire général, "ce 1er mai s'inscrit dans la continuité des luttes, et traduit l'unité de tous, salariés du public et du privé, retraités, jeunes et étudiants, loin des stratégies des centrales syndicales"et Nicolas Benoit estime "que les lignes sont en train de bouger, au niveau des bases"