Accident de tramway à Grenoble : le conducteur positif au cannabis mis en examen, il "n'avait pas de précédents connus"

Le conducteur du tramway, testé positif au cannabis après avoir renversé un piéton de 28 ans le 26 avril, a été mis en examen pour "blessures involontaires". La Semitag précise qu’il n’avait pas de précédents connus et qu’il était à jour de toutes ses formations.

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"Le conducteur mis en cause n’avait pas de précédents connus ni accidentogènes. Nous n’avons reçu aucun signalement de la part de la médecine du travail et il avait été déclaré apte sans restrictions" assure Philippe Chervy, directeur général de la Semitag, la société des transports grenoblois.

Deux jours après avoir renversé un piéton de 28 ans au niveau de l’avenue des Martyrs à Grenoble, le conducteur du tramway a été présenté mercredi 28 avril devant un juge d’instruction qui l'a mis en examen pour "blessures involontaires ayant entraîné une ITT n’excédant pas 3 mois par manquement délibéré d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement", a précisé le parquet. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de conduire des tramways et des véhicules de transport public et risque un an d'emprisonnement.

 

Le 26 avril, aux alentours de midi, le trentenaire aurait traversé la chaussée, en courant, sur un passage protégé, quand il a été percuté par un tramway de la ligne B. Son pronostic vital est toujours engagé.  

"On ne peut pas condamner le chauffeur avant qu’il soit jugé, estime Philippe Chervy, il faut laisser l’enquête judiciaire suivre son cours. Une fois que la justice aura tranché, on verra s’il y sera nécessaire d’y ajouter des mesures disciplinaires".

 

Des formations obligatoires tous les cinq ans

La Semitag, qui emploie près de 1000 chauffeurs de bus et de tramway dans l’agglomération grenobloise, assure que le conducteur mis en cause était à jour de toutes ses formations. Les risques en cas de consommation d’alcool ou de stupéfiants y sont abordés. 

"Après une formation initiale au moment de l’embauche, nos conducteurs sont à nouveau formés tous les cinq ans pour se mettre à jour avec les nouvelles procédures et bonnes pratiques, explique le directeur général. En plus, à la Semitag, on forme tous les trois ans à la conduite prévisionnelle, qui aide à anticiper les aléas de la circulation comme une traversée de trottinette ou un vélo qui coupe la route".

Selon la société en charge des transports grenoblois, le conducteur mis en cause dans l’accident avait effectué ces formations entre 2019 et 2020.  Il avait plus de vingt d’expérience.

 

De nouvelles analyses attendues

Concernant l’usage de stupéfiants, la Semitag souhaite rester prudente tant que les résultats n’auront pas été confirmés. "Il y a 10 ans, suite à un accident, le test salivaire d’un conducteur s’était révélé positif. Mais il a été infirmé par un prélèvement sanguin", raconte Philippe Chervy.

Il reconnait toutefois que, de manière générale, les réseaux de transports ont du mal à détecter les consommateurs de stupéfiants. "Quand on soupçonne quelqu’un d’avoir consommé de l’alcool, on peut lui faire passer facilement un test d’alcoolémie. Mais c’est plus difficile de repérer ceux qui ont fumé un joint, d’autant qu’on peut trouver des traces de cannabis dans le corps plusieurs jours après en avoir consommé".  

 

Une enquête technique couplée à l'enquête judiciaire

En plus de l’enquête judiciaire, la Semitag est en train de procéder à une enquête technique pour vérifier s’il y a eu des défaillances ayant provoqué l’accident. Ce dossier, qui évaluera par exemple la vitesse de circulation du tramway, le fonctionnement du freinage d’urgence et l’état du matériel, sera ensuite remis au STRMTG (Service Technique des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés). "On verra ensuite s’il y a des conclusions à tirer sur le comportement du conducteur, s’il a effectivement consommé des substances illicites ou enfreint les règles de conduite".

Selon la Semitag, des accidents graves se produisent une à deux fois par an sur tout le réseau. "Dans 99% des cas, ce sont les piétons qui n’ont pas fait attention en traversant ou n’ont pas entendu le tramway parce qu’ils portaient des écouteurs" conclut Philippe Chervy.

 

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