REPLAY. Revoir la conférence de presse après l'accident mortel de 2 jeunes en scooter samedi à Grenoble

Ce dimanche soir, le Procureur de la République de Grenoble est revenu sur les premiers éléments de l'enquête concernant la mort de deux jeunes samedi dans un accident de scooter. Selon Eric Vaillant, "il n'y a eu aucun contact entre le scooter et la voiture de police" qui le suivait.

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C'est une conférence de presse dont il faut retenir la mesure. La prudence. Usant du conditionnel, répétant à l'envi que ses déclarations n'étaient basées que sur les "tous premiers éléments de l'enquête à l'instant T", le Procureur de la République a néanmoins livré quelques explications sur le déroulé de l'accident de scooter qui a causé la mort de deux personnes ce samedi 2 mars en soirée. 

VOIR OU REVOIR la conférence de presse du Procureur Eric Vaillant :

 

Le scooter double le bus par la droite 


Selon Eric Vaillant, les deux passagers du scooter sont morts après avoir été coincés entre le flanc d'un bus qui circulait sur une voie d'accès à l'A480 et le parapet de cette même bretelle. Voyant arriver derrière lui un scooter suivi à distance par une voiture de police aux gyrophares allumés, le conducteur de l'autocar s'est déporté sur la droite afin de laisser passer les deux autres véhicules. Mais au même moment, le scooter décide de doubler le bus par la droite et se retrouve donc coincé et écrasé.

 

"Aucun choc avec la voiture de police" 


Toujours selon le Procureur, les analyses toxicologiques du chauffeur étaient totalement négatives : "Nous avons affaire à un professionnel", a expliqué le Procureur. Eric Vaillant a par ailleurs insisté sur le fait qu'il n'y a eu "aucun choc" entre le scooter et la voiture de police, un véhicule banalisé de la Brigade anti-criminalité, qui le suivait à distance. Et de lancer également un appel à témoins : le scooter, avant le tragique accident, aurait effectué une queue de poisson à un véhicule blanc. Le ou les occupants de ce véhicule sont priés de se rapprocher des services de police car "leur témoignage est très important". 

Les deux victimes connues des services de police 


Concernant les deux victimes, le Procureur a confirmé leur âge : 17 et 19 ans. Tous les deux étaient connus des services de police pour des faits de petite délinquance. Ce samedi 2 mars, ils circulaient sur un scooter volé, un Yamaha T-Max d'une cylindrée de 125 centimètres cubes.

Si certains points restent encore à éclaircir, il semblerait que ce scooter et ses passagers aient été à l'origine de nombreuses infractions routières tout au long de la soirée : les deux jeunes roulaient sans casque, sans éclairage, sans plaques d'immatriculation, à une vitesse élevée et circulaient même sur les trottoirs dans le secteur du Cours Jean-Jaurès. Le scooter a été repéré dès 21 heures par la police municipale après avoir percuté les rétroviseurs de plusieurs véhicules stationnés sur le Cours. Il est alors signalé et pris en filature après avoir "mis en danger d'autres usagers de la route". 

Le Procureur a tenu à souligner que les policiers avaient respecté la procédure en vigueur dans ce genre de circonstances à savoir un suivi discret et l'absence de contact avec le deux-roues incriminé. 


Un lien "certain" avec les violences de la nuit 


Des équipes de la Police municipale et de Police secours ont, en effet, signalé à au moins deux reprises un véhicule similaire. Sans que l'on sache s'il s'agissait à chaque fois du même conducteur et du même passager. Pour vérifier ces premières informations, Eric Vaillant a donc annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour "recherches des causes de la mort". Un juge sera désigné ce lundi 4 mars dans la matinée. C'est aussi à cette date que sera pratiquée l'autopsie des deux victimes.

Enfin, le Procureur a confirmé le lien entre cet accident mortel et les violences qui ont secoué le quartier Mistral toute la nuit de samedi à dimanche. Des violences durant lesquelles une centaine de jeunes du quartier ont incendié une dizaine de voitures, le hall d'entrée de l'école d'infirmières et un local associatif. Aucune interpellation n'a toutefois été réalisée à la suite de ces événements. 

L'interview du procureur de la République Eric Vaillant :

Un dispositif policier spécifique a été mis en place dans le quartier Mistral pour cette nuit du dimanche 3 au lundi 4 mars. 

Dans la soirée le maire de Grenoble Eric Piolle s'est exprimé par communiqué : "J’invite chacun à respecter le deuil des familles et des proches des deux adolescents, décédés hier soir." écrit-il. "Monsieur le Procureur de la République s’est immédiatement saisi des faits et l’enquête a commencé pour établir les circonstances de l’accident. J’appelle au calme et à ne pas rajouter des violences urbaines à ce drame."
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