Affaire de la "queue de loup" : les agriculteurs organisent une manifestation à Grenoble mardi 5 octobre

Mardi 5 octobre, Jean-Marie Bernard, président du conseil départemental des Hautes-Alpes est convoqué devant la cour d'appel de Grenoble pour avoir offert une queue de loup à la préfète de son département. Les éleveurs en profiteront pour manifester leur désarroi face aux attaques de loups.

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Ce mardi 5 octobre, Jean-Marie Bernard, le président du conseil départemental des Hautes-Alpes est convoqué par la Cour d’appel de Grenoble. Il sera jugé pour avoir offert une queue de loup, un animal protégé, à l’ancienne préfète Cécile Bigot-Dekeyzer pour son départ en février 2020. Un geste pour manifester son opposition à la présence du loup dans les montagnes. En première instance, il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Gap à 10.000 euros d’amende dont 5.00 euros avec sursis.

 

Manifestation de soutien

"Avant cette convocation, une manifestation est organisée par les Jeunes Agriculteurs et la FRSEA pour soutenir le président du conseil départemental mais aussi pour manifester leur désarroi face à la présence du loup dans les montagnes", explique Jérôme Crozat, de la FRSEA. "Il s’est mouillé pour nous, donc on va se mouiller pour lui, pour le soutenir", ajoute Cédric Fraux, éleveur de brebis.  

Les éleveurs se donnent rendez-vous devant la Préfecture de l’Isère à 11h30 avant de se rendre en cortège devant la Cour d’Appel à 13h.

 

Des attaques sur des troupeaux protégés

Cédric Fraux sera présent lors de cette manifestation, il est éleveur à Lavaldens en Isère. Depuis 2017, il constate des attaques de loup sur son troupeau. « Cette année, j’ai eu 5 attaques, sur les années 2019 et 2020 j’ai perdu près de 10% de mon troupeau, raconte l’éleveur. Mais ce qui est le plus dérangeant, poursuit Cédric, c’est que ces attaques se font même sur les troupeaux protégés. J’ai deux salariés qui gardent les brebis la journée, six chiens Patous qui sont des chiens de protection contre les prédateurs et les brebis sont parquées en parc électrifié la nuit, et malgré ce dispositif les attaques se multiplient."

Un crève-coeur pour l'éleveur : "On se sent totalement impuissant, on voit nos bêtes mourir sous nos yeux, on est parfois obligé de les euthanasier", déplore Cédric. 

 

835 victimes du loup en 2021 en Isère

Comme Cédric, de nombreux agriculteurs affirment subir des attaques de loup de plus en plus fréquentes sur leur troupeau. Ils seront présents ce mardi pour manifester leur désarroi devant la préfecture de l'Isère. Selon les derniers chiffres communiqués par le DDT38 (Direction départementale des territoires en Isère), depuis le 1er janvier 2021, 274 attaques de loups ont été déclarées faisant près de 835 victimes toutes espèces confondues, ovins, bovins, equins, canins.  

Aujourd’hui, les éleveurs réclament principalement plus de tirs d’abattage de loups plafonnés en France à 19% de la population estimée.

Les organisateurs s’attendent à rassembler près de 300 personnes, principalement des éleveurs de montagne.

 

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