Quatre nouvelles plaintes ont été déposées ces derniers jours, ce qui porte à 13 le nombre de personnes, pour la plupart clients de discothèques, qui affirment avoir été piquées à leur insu par une seringue. Les deux enquêtes dirigée par le parquet de Grenoble se poursuivent mais pour le moment, aucun suspect n'a été interpellé.
Dans l'affaire des piqûres lors de soirées à Grenoble, l'enquête avance pas à pas. Ces derniers jours, quatre nouvelles plaintes ont été déposées, ce qui porte à treize le nombre de personnes qui affirment avoir été piquées par une seringue à leur insu, suspectant une injection de GHB, communément appelé "drogue du violeur".
Le phénomène a suscité un vent de panique sur les réseaux sociaux où les témoignages de victimes potentielles ont afflué ces dix derniers jours.
Les faits ont eu lieu dans l'agglomération grenobloise entre le 14 et le 17 avril dans quatre discothèques et une salle de concert. Le parquet de Grenoble a ouvert deux enquêtes pour administration de substance nuisible.
13 plaintes déposées au total
"La première a été confiée aux policiers de la sureté départementale de Grenoble. Elle concerne désormais onze plaintes pour des faits commis dans trois discothèques et une salle de concert. La seconde est traitée par les gendarmes de la compagnie de Meylan, saisie de deux plaintes pour des faits commis dans une boite de nuit de Saint-Martin-d'Uriage", explique Eric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble.
Des enquêtes qui n'ont, pour le moment, pas encore porté leurs fruits. "Aucun suspect n'a encore été interpellé. Policiers et gendarmes poursuivent activement leurs investigations sous la direction du parquet", confirme Eric Vaillant.
Des analyses toxicologiques complètes
Dans le cadre de ces enquêtes, le procureur de la République a ordonné une analyse toxicologique complète (recherche de tous produis, et pas seulement le GHB) des différents prélèvements réalisés sur les victimes, à l'hôpital.
Pour le moment, seules trois de ces analyses ont pour le moment rendu leur verdict : négatif. Aucune trace de GHB ni d'autres produits n'a été retrouvée. Eric Vaillant note toutefois que "dans deux de ces trois analyses, les prélèvements sont intervenus plus de 17 heures après les faits, ce qui ne permet pas d’exclure formellement une administration toxique de GHB".
Les enquêteurs attendent maintenant le résultat des sept autres analyses complètes, prévu vendredi.