Le principal suspect dans la mort de la fillette doit être entendu, ce lundi 19 mars, au Palais de Justice de Grenoble. Lors de sa précédente audition, Nordahl Lelandais avait refusé de donner davantage de détails sur les circonstances de la mort de Maëlys.
Nordahl Lelandais, soupçonné d'avoir tué la petite Maëlys en août dernier, est entendu aujourd'hui par les juges à Grenoble. Il est arrivé au Palais de Justice à 9h 30. Deux voitures banalisées constituaient son escorte. Elles sont arrivées en trombe avant de s'engouffrer dans le parking souterrain du bâtiment. Son avocat, Maître Alain Jakubowicz, est lui arrivé peu avant 10 heures. Le suspect a partiellement reconnu les faits le 14 février dernier. Le corps de l'enfant avait ainsi pu être découvert sur ses indications sur les hauteurs de Saint-Franc, en Chartreuse.
Nordahl Lelandais, lors de ses aveux, a parlé d'une mort "involontaire" et "accidentelle" mais il refuse, depuis, de s'exprimer davantage sur les circonstances exactes de la mort de Maëlys. Il y a quelques jours, lors d'une conférence de presse organisée en présence des parents de l'enfant, l'avocat de la partie civile, Maître Fabien Rajon, avait lancé un cri d'alarme : "Qu'on ne vienne pas nous dire que le mis en cause oeuvre à la manifestation de la vérité". Et de critiquer, également, la stratégie de défense de Lelandais et de son avocat, Maître Alain Jakubowicz.
Si les expertises sur le squelette et les vêtements de Maëlys sont toujours en cours, les juges comptent l'interroger sur ce qui s'est passé le soir fatidique.
Et notamment sur sa consultation de sites pédopornographiques au cours de cette soirée et le lendemain matin.
Pour une source proche du dossier, "ça va être très compliqué pour lui de défendre la thèse de l'homicide involontaire" même s'il fait preuve d'une "capacité d'adaptation" à toutes les nouvelles pièces versées au dossier.
Également mis en examen pour l'assassinat du caporal Arthur Noyer, Nordahl Lelandais a récemment reconnu l'avoir pris en stop le soir de sa disparition, avant de le «déposer un peu plus loin». Mais il ne sera pas interrogé sur cette affaire ce lundi. L'affaire Noyer étant instruite par le Parquet de Chambéry.