Agressions lors de faux rendez-vous amoureux à Grenoble : une des victimes est décédée, quatre jeunes mis en examen

Quatre Grenoblois âgés de 17 à 21 ont été interpellés lundi puis mis en examen ce mercredi 5 avril. Suspectés d’extorsion avec violences et escroqueries, ils attiraient leurs victimes en leur donnant de faux rendez-vous galants sur un site de rencontre. L’une d’entre elle est décédée des suites de ses blessures.

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L’affaire débute en novembre dernier, lorsqu’un quadragénaire est retrouvé grièvement blessé à la suite d’une agression sur le campus de Gières, en périphérie de Grenoble. Il décède quelques jours plus tard.

À la demande du parquet de Grenoble, une enquête est alors ouverte. Les enquêteurs font vite le rapprochement avec d'autres agressions, sept au total, qui se sont déroulées au même endroit. Les victimes y ont été dépouillées de leurs biens au cours d’agressions très violentes, "à coups de pistolets, tasers et poings américains", précise dans un communiqué Eric Vaillant, procureur de la république de Grenoble.

De faux rendez-vous galants

Alors que l’enquête se poursuit, des recoupements permettent d’établir que les victimes avaient répondu à une annonce sur le site de rencontre Coco.fr et qu'elles s'étaient rendues à un rendez-vous fixé sur le site.

Quatre hommes, âgés de 17 à 21 ans (deux majeurs et deux mineurs au moment des faits), sont identifiés et suspectés d'avoir participé à ces agressions. Ils ont tous été interpellés le 3 avril à leurs domiciles, situés dans l’agglomération grenobloise.

Après deux jours de garde à vue, les suspects ont été déférés au tribunal judiciaire ce mercredi et mis en examen pour "extorsion avec violences ayant entrainé la mort, extorsion aggravée et escroqueries". Selon le Parquet, ils indiquent avoir été "motivés par le souhait de s’en prendre à des pédophiles qu’ils contactaient sur le site en se faisant passer pour des filles mineures".

Les deux majeurs impliqués dans la mort d’une des sept victimes identifiées sont placés en détention provisoire, tandis que les deux mineurs, non concernés par cette agression suivie de mort, sont placés sous contrôle judiciaire.

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