Deux livreurs qui sortaient de l'institut Laue-Langevin, à Grenoble, ce jeudi matin, auraient déclaré qu'ils y avaient déposé "deux bombes". Ils ont été interpellés et placés en garde à vue. Les services de déminage n'ont découvert aucun explosif sur le site.
Un périmètre de sécurité a été établi au sein de l'institut Laue-Langevin (ILL), à Grenoble, jeudi 19 octobre après une alerte à la bombe. Deux livreurs qui sortaient du centre de recherche après y avoir déposé un colis auraient dit avoir livré des bombes, apprend-on auprès du procureur de Grenoble Eric Vaillant, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
"Ils auraient déclaré en repassant au niveau du poste de sécurité à la sortie : 'C'est bon, on a livré les deux bombes'", indique M. Vaillant dans un communiqué. L'institut Laue-Langevin est un site du polygone scientifique. Il exploite notamment un réacteur nucléaire à des fins de recherche scientifique.
Dispositif levé
La police a été alertée aux environs de 7h30, établissant un périmètre de sécurité d'une centaine de mètres autour du lieu de livraison, la cantine commune à quatre instituts de recherche. Le site a été bouclé par les forces de l'ordre jusqu'à l'inspection des services de déminage qui sont arrivés sur place en fin de matinée.
Aucun explosif n'a été découvert. Le périmètre de sécurité a donc été levé et la situation revient progressivement à la normale. Environ 500 personnes étaient présentes au sein de l'ILL au moment où l'alerte a été donnée. Elles ont été appelées à rester dans leur bâtiment tandis que les autres salariés ont travaillé depuis leur domicile.
Selon nos informations, le réacteur exploité par l'institut était à l'arrêt depuis le 27 septembre pour permettre le changement de combustible, écartant tout risque nucléaire. Son redémarrage était prévu pour le 24 octobre.
Les deux livreurs de 23 et 26 ans ont été interpellés et placés en garde à vue pour "menaces de crime contre les personnes" et "divulgation d’informations fausses de nature à provoquer l’intervention de secours". Entendu par la sûreté départementale de Grenoble, le passager a été relâché. Le conducteur sera déféré vendredi au parquet en vue d’une comparution immédiate en début d'après-midi.