Un banc "créateur de liens et d'usages" verra le jour, en septembre prochain, dans le quartier Bouchayer-Viallet à Grenoble. Il est le fruit du travail de quatre étudiants en école d'architecture. Il constitue une solution pour favoriser les nouvelles formes de mobilité.
Nous sommes à l'école d'architecture de Grenoble, dans un laboratoire de recherche plus précisément. Ils sont quatre étudiants, accompagnés par leur professeur, à plancher sur un banc "créateur de liens et d'usages" ou plus simplement un banc "nouvelle génération". Il sera installé le 19 septembre 2017 à la station de bus "Cémoi" dans le quartier Bouchayer-Viallet, rue Ampère, à Grenoble.
Avec ce banc, bienvenue dans l'architecture 3ème génération. Grâce à un laboratoire numérique aux technologies de pointe, et unique en France, des étudiants de l'école d'architecture de Grenoble finalisent la conception d'un banc public très particulier. Impressions 3D, découpe laser, simulations vidéo... sont quelques-uns des outils inédits utilisés pour sa construction.
Les étudiants ont pu laisser libre cours à leur imagination grâce à la modélisation. Le résultat est donc un banc à la forme inédite et au design morphologique, ce qui le rend très confortable.
Une expérimentation "Chrono en marche!"
Ce banc, aux 350 pièces uniques, doit sa création au projet "Chrono en marche!" qui teste de nouvelles solutions favorisant la marche à pied et l'usage des transports en commun. Il se veut "un trait d'union, une porte d'entrée visuelle entre l'arrêt de bus et le quartier [Bouchayer-Viallet, ndlr]. Grâce à ce banc, attendre le bus devient un temps de loisir, une respiration, un moment de convivialité.", selon le Laboratoire d'expérimentation des mobilités de l'agglomération grenobloise, porté par Transdev, le réseau de transports TAG et la collectivité (SMTC).
En France, 22% des déplacements locaux se font à pied. Le projet "Chrono en marche " à Grenoble est né de ce constat. Il a débuté en 2015 par une concertation avec les habitants du quartier Bouchayer-Viallet. Un an plus tard, une signalétique était mise en place afin d'encourager et de faciliter les déplacements des piétons, les aider à mieux se repérer et prendre la mesure des distances qu'ils ont à parcourir d'un point à un autre. Pour cela, une signalétique très colorée, avec des panneaux et des marquages au sol, a été installée. Force de constater, qu'en 6 mois d'expérimentation, + de 20% d'augmentation du nombre de montée dans les bus a été constatée.
Et grâce à son éclairage et ses ports USB, le banc 2.0 devrait attirer encore plus de voyageurs.