Waga Energy, qui valorise le méthane issu de la décomposition de déchets organiques pour remplacer à terme le gaz naturel, va faire son entrée en Bourse. La jeune entreprise grenobloise emploie 76 salariés pour un chiffre d'affaires de 9,46 millions d'euros l'année passée.
La start-up grenobloise Waga Energy, qui a développé une technologie permettant d'injecter dans le réseau de gaz le méthane issu des décharges, s'apprête à entrer en Bourse le 27 octobre à Paris. La jeune entreprise espère lever quelque 100 millions d'euros.
Le prix de l'action, proposé entre 19,26 et 23,54 euros par titre, sera fixé le 26 octobre à l'issue de la période de souscription qui commence mardi. L'opération prévoit une augmentation de capital d'environ 100 millions d'euros, pouvant être portée à environ 113 millions d'euros en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation.
Waga précise que près de 45 millions d'euros ont déjà été souscrits par les groupes Vitol, Viva Energy et CMA CGM, par les investisseurs Svenska Handelsbanken et Hermitage Gestion Privée, ainsi que par des porteurs d'obligations convertibles émises en juillet 2021.
Créée en janvier 2015 par trois ingénieurs venus du groupe Air Liquide et soutenus par l'Ademe, l'entreprise compte aujourd'hui 76 salariés pour un chiffre d'affaires de 9,46 millions d'euros en 2020.
"Pilier de la transition énergétique"
Waga ambitionne grâce à la technologie qu'il a mise au point, la "Wagabox", de valoriser le méthane issu de la décomposition de déchets organiques - ce qui en fait une ressource "gratuite" - pour remplacer à terme le gaz naturel mais fossile importé de Norvège, de Russie, des Pays-Bas ou d'Algérie, qui chauffe les habitations, fait rouler les bus ou tourner les industries.
Waga Energy exploite actuellement 10 unités Wagabox en France, représentant une capacité maximale installée de 225 GWh/an, et dix autres sont en construction, dont une en Espagne et deux au Canada.
"Face à l'urgence climatique, la substitution des énergies fossiles par des énergies renouvelables est l'enjeu majeur du XXIème siècle", soulignent les fondateurs du groupe, Mathieu Lefebvre, Guénaël Prince et Nicolas Paget dans un communiqué.
"Substitut renouvelable du gaz naturel fossile, le biométhane est un pilier de la transition énergétique : il peut dès aujourd'hui remplacer les énergies fossiles dans le transport, le résidentiel ou l'industrie, qui génèrent l'essentiel des émissions mondiales de gaz à effet de serre", relèvent-ils.
Les fonds levés lors de l'entrée en Bourse serviront à permettre l'exploitation de 100 unités Wagabox d'ici fin 2026, ainsi qu'à prospecter de potentiels marchés en Amérique du Nord, en France et en Europe.