Plusieurs étudiants de Grenoble École de Management (GEM) ont été exclus de l'établissement après la diffusion de vidéos à caractère raciste sur les réseaux sociaux, a-t-on appris ce mardi. D'autres personnes impliquées dans ces vidéos ont également été sanctionnées.
La direction de Grenoble École de Management (GEM) ne précise pas le nombre, mais affirme ce mardi 7 janvier que "plusieurs étudiants ont été exclus de l'établissement", en cette rentrée de janvier 2025, après la diffusion de vidéos polémiques sur les réseaux sociaux en décembre dernier.
D'autres étudiants ont également été sanctionnés et interdits d'exercer des responsabilités associatives au sein de l'école, explique la direction, confirmant une première information de nos confrères d'ICI Isère (anciennement France Bleu Isère).
"Moins d'une dizaine d'étudiants" sont impliqués dans ces vidéos et ont été identifiés après une "enquête interne approfondie", précise l'école de commerce, qui accueille près de 7 200 élèves au sein d'une cinquantaine de programmes de formation.
Ces vidéos avaient été tournées dans le cadre des élections pour le Bureau des étudiants (BDE). Les listes auxquelles appartenaient les étudiants concernés ont également été dissoutes. Une mesure de plus dans le cadre d'un "renforcement du plan d'action pour lutter contre toutes les formes de discrimination au sein de l'école", précise GEM, avec la mise en avant d'une plateforme de signalement, d'une "hotline" dédiée et la mise en place de conférences.
Pas de poursuite pénale
En décembre dernier, trois vidéos avaient circulé en ligne montrant un jeune homme, visage coloré en noir, qui affirmait faire une blackface. Deux autres vidéos présentaient une prière musulmane tournée en dérision et un jeune homme, sourate en fond sonore, mangeant du porc devant un témoin faussement surpris qui déclare : "c'est un muslim, il mange du halouf".
La publication de ces vidéos avait provoqué une vague d'indignation. La direction de GEM avait saisi le parquet de Grenoble, qui avait classé sans suite le signalement : "Ces vidéos ne permettent pas de caractériser une quelconque infraction pénale notamment d’injure publique ou de provocation à la haine raciale, avait indiqué le procureur de Grenoble, Eric Vaillant. Il appartient à GEM, et à elle seule, d'apprécier si le comportement de ses étudiants justifie des sanctions disciplinaires pour violation du règlement intérieur de l'école."
Par ailleurs, le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris avait été saisi pour enquêter sur les menaces et les diffamations qui ont suivi la diffusion de ces vidéos.