Le parquet de Grenoble a classé sans suite le signalement sur trois vidéos, à caractère raciste, tournées par des étudiants de Grenoble École de Management (GEM), a annoncé le procureur ce mardi. Des "sanctions disciplinaires fermes" ont été prises à l'encontre des étudiants concernés.
Après la diffusion de vidéos à caractère raciste, tournées par des étudiants de Grenoble École Management (GEM), le parquet a choisi de classer sans suite le signalement de la direction, a annoncé le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, ce mardi 10 décembre.
"Après examen attentif des vidéos, j’ai pris la décision de classer sans suite le signalement de GEM concernant le comportement de ses étudiants. En effet, ces vidéos ne permettent pas de caractériser une quelconque infraction pénale notamment d’injure publique ou de provocation à la haine raciale", a annoncé le procureur.
Selon Eric Vaillant, "il appartient à GEM, et à elle seule, d'apprécier si le comportement de ses étudiants justifie des sanctions disciplinaires pour violation du règlement intérieur de l'école". Dans un communiqué publié le lundi 9 décembre, la direction avait déjà annoncé avoir pris "des mesures disciplinaires fermes".
Le pôle national de lutte contre la haine en ligne saisi
Trois vidéos ont circulé en ligne, dès le 9 décembre, montrant un jeune homme, visage coloré en noir, qui affirmait faire une blackface. Deux autres vidéos présentaient une prière musulmane tournée en dérision et un jeune homme, sourate en fond sonore, mangeant du porc devant un témoin faussement surpris qui déclare : "c'est un muslim, il mange du halouf".
Ces vidéos auraient été réalisées par deux listes concurrentes dans le cadre d'une campagne pour élire les représentants du Bureau des Étudiants (BDE). Elles auraient été tournées entre fin novembre et début décembre, et ont été partagées le week-end dernier, précise l’école.
La publication de ces vidéos a provoqué une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. Le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris a été saisi pour enquêter sur les menaces et les diffamations qui ont suivi la diffusion de ces vidéos.