Blanchiment, fausses factures et abus de biens sociaux : un gérant d’entreprise accusé d’avoir détourné 900 000 euros

Un homme de 43 ans a été mis en examen et écroué pour blanchiment d'argent issu du trafic de stupéfiants et abus de bien social. Gérant d’une entreprise de sécurité, il aurait détourné plus de 900 000 euros et employé fictivement deux trafiquants de drogue.

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C’est suite au démantèlement d’un réseau de trafic de drogues, en 2021, que le parquet de Grenoble décide d’enquêter sur une mystérieuse société de sécurité. Lors des investigations, les enquêteurs se rendent compte que le gérant emploie fictivement deux des trafiquants, tout en leur versant des salaires bien réels. 

Après cette découverte, une enquête est ouverte à l’instruction. Les services de police judiciaire de Grenoble découvrent qu’entre 2018 et 2021, "cette société de sécurité avait crédité les comptes bancaires personnels du président de la société et de son épouse de près de 370 000 euros", sans que cette somme ne soit déclarée à l’administration fiscale, apprend-on du parquet.

Des dépenses disproportionnées

D’autres éléments accablent l’entreprise de sécurité. Il y a ces fausses factures éditées au bénéfice de sociétés étrangères, qui ont permis à l'entreprise d’évacuer près de 450 000 euros en 2020 vers des comptes bancaires étrangers. Mais aussi des dépenses disproportionnées s’apparentant à de l’abus de bien social, comme l’achat d’une Porsche Cayenne d’une valeur supérieure à 100 000 euros. Sans oublier des achats de biens immobiliers effectués à Grenoble et à Échirolles par l’épouse du président, alors que ses revenus officiels ne le lui permettaient pas.

Tous ces éléments ont conduit, le 14 septembre dernier, à l’interpellation du gérant de la société de sécurité et de son ex-conjointe dans le cadre d’une enquête pour blanchiment et abus de biens sociaux.

"Les perquisitions réalisées ont permis de saisir plus de 76 000 euros sur les comptes bancaires du président de la société, mais aussi en espèces, des bijoux et de la maroquinerie de luxe, ainsi qu’un véhicule de luxe utilisé par celui-ci, mais immatriculé au nom d’un tiers", précise Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, dans un communiqué.

Durant sa garde à vue, le mis en cause, âgé de 43 ans, a expliqué avoir mis en place un système de travail dissimulé pour rembourser ses dettes de jeux. "Il détaillait également le véritable système de compensation financière qu’il avait mis au point pour rembourser ses créanciers en mettant à leur disposition des véhicules de luxe étrangers, payés par sa société et immatriculés aux noms de tiers afin de préserver l’anonymat de ces créanciers. Cet authentique système de compensation effectué au préjudice de sa société caractérise l’abus de bien social, mais a également généré un préjudice fiscal et social évalué à ce stade à environ 600 000 euros", ajoute le procureur.

Au terme de sa garde à vue, le gérant a été mis en examen et écroué. Son épouse, mise en examen elle aussi, a été placée sous contrôle judiciaire.

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