Burkini à Grenoble : "historique", "excellente nouvelle"… La classe politique se réjouit de la décision du tribunal administratif

Les réactions politiques affluent après la décision du tribunal administratif de Grenoble de suspendre l’article 10 du nouveau règlement des piscines grenobloises, autorisant le port du burkini. Alors que l’opposition se réjouit le maire de Grenoble, Eric Piolle, a déjà annoncé faire appel.

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La décision est tombée ce mercredi 25 mai, en fin de journée. Le nouveau règlement des piscines de Grenoble, autorisant le port du burkini, est suspendu. Aussitôt cette annonce faite, de nombreux élus locaux ont réagi, notamment sur les réseaux sociaux.

L'opposition se réjouit 


Emilie Chalas, députée de la 3e circonscription de l’Isère et conseillère municipale d’opposition, n’a pas tardé a partager son avis sur Twitter. Lors du conseil municipal du 16 mai dernier, elle s’était indignée avec beaucoup d’émotion de la modification du règlement. Aujourd’hui, elle qualifie la décision du tribunal administratif d’historique.
Cette décision est « historique ». « La justice de la République Française dit non à l’obsession d’Eric Piolle et son #burkini » a t-elle écrit.



En effet, le tribunal administratif a donné droit au référé laïcité déposé par le préfet de l’Isère, Laurent Prévost, conformément aux instructions qu'il a reçues du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, pour qui cette décision est une « excellente nouvelle ».
Les juges estiment que la délibération rendue par le conseil municipal "porte gravement atteinte aux principes de laïcité et de neutralité des services publics".

Alain Carignon, l’ancien maire de Grenoble, avait quitté le conseil municipal après l’adoption du texte le 16 mai dernier. Aujourd’hui, il ne peut que se réjouir de cette décision : « Le tribunal vient de donner un coup d’arrêt aux dérives d’Eric Piolle et à son désir de favoriser l’islamisme politique", écrit l'élu de droite sur Twitter, avant de remercier ceux qui se sont mobilisés.


Quant au président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, qui avait annoncé couper les subventions si la délibération sur le burkini était adoptée. Il a également commenté la décision du tribunal administratif : « Le séparatisme ne gagnera pas », a-t-il écrit sur Twitter.

Olivier Véran, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, et candidat à la députation en Isère, s’est exprimé : « Je ne peux que me réjouir de cette décision du tribunal administratif, qui met un terme à une décision absurde, qui avait mis en émoi, à juste titre, de très nombreuses Grenobloises et de très nombreux Grenoblois. Je m'en suis rendu compte chaque week-end en me rendant sur les marchés : c'était devenu l'un des principaux sujets de préoccupation, » avant d’ajouter : « je souhaite qu'on puisse à nouveau et au plus vite parler de Grenoble pour ce qu'elle est : une ville de recherche, d'innovation, de culture, ouverte sur l'Europe et sur le monde. A mille lieues des dérives communautaristes souhaitées par une poignée de militants, son maire et une courte majorité de son exécutif municipal. »

Eric Piolle fait appel 



Le nouveau règlement des piscines devait entrer en vigueur dès la semaine prochaine, le 1er juin prochain. Mais cette décision de justice suspend cette mesure. Le maire de Grenoble, Eric Piolle, a annoncé, lui, faire appel de cette décision. 

Hier soir sur France Info, l'avocat spécialiste en droit des libertés Patrice Spinosi évoquait une décision "assez créative".


Pour lui, la décision du tribunal administratif est globalement nouvelle : elle va pousser le Conseil d'Etat à adopter une posture assez en pointe sur la notion de laïcité.
« On verra bien s'il est prêt à aller jusque-là ou s'il restera sur une approche classique telle que dans de précédentes décisions sur le burkini. » Il ajoute qu’ « à l'époque, le Conseil d'Etat avait considéré que de toute façon, il n'était pas possible d'interdire le burkini dans l'espace public. Il s'agissait des interdictions engagées sur les plages par un certain nombre de communes du Sud. »

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