"C’est un bijou technologique" : deux chercheuses grenobloises ont travaillé sur le télescope James Webb

Deux astronomes de l’IPAG (Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble) ont travaillé sur le télescope James Webb. A quelques jours de son lancement dans l’espace, ces chercheuses racontent leur expérience.

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Il s’appelle James-Webb et son lancement est prévu le 24 décembre, à bord d'une fusée Ariane 5, depuis le Port spatial de l'Europe, en Guyane. Ce télescope spatial de 12 mètres de haut succédera à Hubble en explorant avec une précision inégalée toutes les phases du cosmos.

Une véritable star de la science dont vous pourrez suivre les aventures sur les réseaux sociaux.

James Webb a été construit aux Etats-Unis, sous la direction de la NASA tout en incorporant des instruments issus des agences spatiales européenne (ESA) et canadienne (CSA).

Un véritable défi

Aujourd’hui, la mission de Lucie Leboulleux, astronome à l'IPAG (Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble) est finie, mais cette scientifique grenobloise a travaillé sur les instrumentations de James Webb. "J’ai fait mon doctorat à Baltimore (au Space Telescope Science Institut) qui gère le James Webb", confie la chercheuse à France 3 Alpes.

J’ai travaillé sur un mini télescope en laboratoire qui vise à simuler les défauts que l’on pourrait avoir sur le vrai et mettre en place des solutions.

Lucie Leboulleux, astronome.

Pour Lucie Leboulleux, le lancement de James Webb dans l’espace représente une véritable avancée scientifique et technique. Le télescope est composé de 18 miroirs qui se déploieront. "J’espère que ça va aller car il y a beaucoup d’étapes risquées, du lancement à la communication avec le télescope en passant par le déploiement", affirme Lucie Leboulleux.

A quoi servira James Webb ?

En remplaçant Hubble, James Webb devrait aider à voir plus loin dans le temps, "vers des galaxies plus jeunes, en formation", explique la scientifique instrumentaliste.

En effet, le télescope dernière génération a pour but de transmettre des images et des données sur la naissance et la formation de l’univers grâce à la technologie infrarouge.

Envoyé à 1,5 million de kilomètres de la Terre…

Le télescope sera bientôt envoyé à 1,5 million de kilomètres de la Terre et placé en orbite. Il ira donc bien plus loin que son prédécesseur, Hubble, qui était en orbite basse, à 570 kilomètres de la Terre, accessible et donc réparable.

James Webb est un projet inédit, à 10 milliards de dollars, sur lequel travaille Romane Le Gal depuis plusieurs années. Cette astronome et également chercheuse à l’IPAG étudiera les images transmises par le télescope. "J’étudie les régions de formation d’étoiles et de planètes qui sont des régions enfouies dans des nuages interstellaires faits de gaz et de poussières que l’on ne peut voir à l’œil nu", décrit-elle.

Le télescope va nous faire voir la naissance de ces étoiles.

Romane Le Gal, astronome.

James Webb ne reviendra certainement jamais sur Terre

La mission JWST est prévue entre 5 et 10 ans en raison de la quantité limitée de carburant dans l’appareil, "voire plus si, entre-temps, nous trouvons une solution pour recharger le télescope", précise Romane Le Gal.

Quand il n’aura plus de carburant, James Webb dérivera dans l’espace. Ce sera alors la fin d’une mission extraordinaire pour Romane Le Gal. Une grande fierté pour les deux chercheuses grenobloises grâce à qui le monde scientifique obtiendra des réponses quant à la naissance et la formation de notre univers.

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