La petite station du Grand Plan, située au cœur de Belledonne, en Isère, vient de fêter ses 50 ans d’existence. L’occasion de revenir sur l’histoire de cette station gérée depuis ses débuts par des bénévoles.
À 1360 mètres d’altitude, dans le massif de Belledonne, les bénévoles de l’association Ski ckub Barrioz, ont fêté les 50 ans d’existence de la station Grand Plan. Une station créée en 1974 par les locaux pour offrir le ski à leurs enfants.
"Au départ, c’était beaucoup d’anciens, de gens attachés au pays, à la montagne. Beaucoup de ceux qui aidaient à la construction de la station faisaient les trois-huit, ils venaient après avoir fait leur poste pour aider à aménager, à débroussailler, car il n’y avait absolument rien. Moi, je venais avec mon père quand il venait donner un coup de main à toute l’équipe, se souvient Maritchou Girault-Rosset, désormais secrétaire de l’association, j’avais la charge du feu quand ils débroussaillaient, je m’occupais de ramener les branches pour allumer le feu."
400 bénévoles pour gérer la station
Désormais, l’association compte 400 bénévoles qui assurent la gestion du domaine skiable, deux téléskis et cinq pistes allant de la verte à la noire. Marie-Laure fait partie de ceux qui ont appris le ski dans cette station. "Je viens quand je peux, j’ai envie de perpétuer, moi ça a commencé par mon grand-père, ma mère est aujourd’hui la secrétaire et je trouve que c’est beau d’avoir un club qui fonctionne avec des bénévoles, c’est une fierté, on a envie que ça perdure pour nos enfants ici, car ils peuvent skier pour pas grand-chose."
Un forfait à 50 euros l'année
Ici, l’accès au domaine coûte 50 euros l’année pour les adultes et 40 euros ou moins pour les enfants.
"On veut proposer l’accès aux skis à des tarifs raisonnables, explique Marc Rosset, le président de l'association. On récupère des enfants d’une trentaine de communes autour. On les récupère parce que c’est le côté social des choses qui fait qu’ils viennent ici. Un domaine skiable avec des télésièges de tous les côtés, nous ce n’est pas le modèle que l’on propose, mais c’est le modèle qui convient majoritairement aux jeunes que l’on a dans le coin. Ça a une vocation sociale, c’est un point d’ancrage à la vie locale. C’est tout ce modèle-là que l’on veut faire perdurer, mais malheureusement, on subira comme les autres les aléas climatiques."
Depuis plusieurs hivers, entre 1300 et 1700 mètres d’altitude, la neige se fait de plus en plus rare. Cette année, il faudrait 10 centimètres de neige supplémentaires pour permettre l’ouverture des pistes au Grand Plan.