En 1967, l'entreprise Capgemini est créée. Depuis un appartement deux-pièces cuisine de Grenoble, Serge Kampf va lancer une entreprise devenue, 50 ans plus tard, une valeur sûre du CAC 40.
En octobre 1967, quand six personnes fondent une start-up dans un appartement deux pièces-cuisine à Grenoble, elles n'imaginent pas que Cagemini va grandir, jusqu'à être cotée en bourse.
50 ans pour Capgemini
Cette année, Capgemini célèbre son 50e anniversaire et frôle les 17 milliards d'euros en capitalisation boursière, un bénéfice net de 921 millions pour un chiffre d'affaires de 12,5 milliards et 200.000 employés.La recette du succès ? "Dans les années 1960, on a commencé à acheter séparément les machines et le logiciel. Et ça a donné naissance à une industrie où les Français ont été très bons", expliquent Paul Hermelin, PDG du groupe.
Serge Kampf, Grenoblois et fondateur
Dès le début, le fondateur Serge Kampf, Grenoblois décédé en 2016, avait de grandes ambitions pour sa Société pour la gestion de l'entreprise et traitement de l'information (Sogeti), qu'il voulait d'ampleur internationale. Il rachète en 1974 le Centre d'analyse et de programmation (CAP) puis Gemini Computer Systems pour fonder Cap Gemini Sogeti, devenue Cap Gemini en 1996, puis Capgemini en 2004. Spécialités du groupe: l'infogérance, c'est-à-dire la gestion du parc informatique de grands groupes, l'assistance technique et le conseil.Le groupe recrute plus de 50.000 personnes par an. La moyenne d'âge de ses troupes ne dépasse pas 34 ans. "Quand on croît à cette vitesse-là, il faut recruter, il faut garder des gens. Il y a des carrières très rapides", note le patron de Capgemini, dont l'activité traditionnelle de conseil en informatique - les 65% restants - a plutôt tendance à décroître de 5 à 6% par an, pour cause de pression sur les prix.
Défis dans l'informatique
"L'informatique s'est toujours nourrie d'innovations et de ruptures", constate-t-il.Et après les révolutions des smartphones et du big data (le traitement des données stockées dans nos différents appareils), ses équipes s'intéressent à l'arrivée des objets connectés dans les usines et à l'intelligence artificielle. Avant la percée attendue de l'ordinateur quantique.
Avec toujours quelques défis à relever, maintenant que Capgemini a confirmé sa place parmi les grands groupes du secteur. "Une fois qu'on est dans la Ligue des champions, je crois qu'il faut gagner une coupe de temps en temps!", s'amuse-t-il. "Donc il faut qu'on choisisse dans quel domaine on veut être les premiers".