A moins d'une semaine des blocages du 17 novembre, les actions prévues contre la hausse des carburants se précisent. A Grenoble, les manifestants vont se retrouver, dès 8 heures du matin, dans 4 endroits de l'agglomération.
On en sait un peu plus sur les modalités précises des "blocages" du 17 novembre contre l'augmentation des taxes des carburants. Plusieurs centaines d'actions sont prévues dans tout le pays. A Grenoble, 4 rassemblements sont prévus dès 8 heures du matin. La préfecture dit prendre le mouvement "avec le plus grand sérieux".
Julien fait partie des 3 ou 4 principaux organisateurs des actions prévues ce samedi 17 novembre dans l'agglomération de Grenoble. Le mouvement a débuté et a pris de l'ampleur ces derniers jours sur les réseaux sociaux mais de "vrais" rencontres ont aussi eu lieu, histoire "d'échanger sur les idées", mais aussi de coordonner les différentes actions.
Des actions dès 8 heures du matin
La journée devrait commencer tôt pour les "bloqueurs" avec un appel au rassemblement, dès 8 heures du matin, dans 4 lieux de l'agglomération :
- sur le parking Carrefour de Meylan : le défilé devrait emprunter la rocade sud (N87) en direction du carrefour du Rondeau.
- sur le parking Carrefour de Saint-Egrève : les manifestants emprunteront l'480, direction le sud de l'agglomération jusqu'au Rondeau.
- à la Porte de France, à l'entrée de Grenoble : le défilé empruntera le Cours Jean-Jaurès, là encore jusqu'au Rondeau.
- à Comboire. Les manifestants entendent bloquer la zone commerciale.
Les organisateurs espèrent réussir à converger vers le grand rond-point du Rondeau qui constitue l'un des principaux accès à Grenoble. C'est là qu'il comptent installer leur barrage à partir de la fin de matinée.
"Autant de temps qu'il faudra"
Combien de temps resteront-ils ? "Nous resterons autant de temps qu'il faudra", "au moins jusqu'à ce qu'il y ait un dialogue avec le gouvernement" explique Julien pour qui le 17 novembre, n'est que le "début" du mouvement. Pour ce jeune artisan, qui travaille dans la rénovation d'appartements, les revendications sont désormais plus nombreuses et deviennent politiques. Les "bloqueurs" protestent contre la hausse du carburant mais aussi plus largement contre toutes les taxes. Ils réclament tous azimuts des mesures pour le pouvoir d'achat, des embauches plus faciles et même... une vraie politique écologiste, non basée sur des taxes bien-sûr !
La peur de la récupération politique, notamment par l'extrême droite ? "On est contre toute récupération" se défend Julien. "S'ils veulent venir, c'est possible, mais ce sera sans casquette politique, en tant que simples citoyens".
Difficile de dire encore si la grogne des gilets jaunes (le signe de ralliement des "bloqueurs") se transformera le 17 novembre en "journée noire" à Grenoble. Les organisateurs assurent être suivis par plus de 7000 personnes sur leur page "événement" sur Facebook.
Contactée par la rédaction de France 3, la Préfecture de l'Isère indique de son côté que le mouvement est suivi avec "le plus grand sérieux". Il s'agit bien-sûr d'éviter les dérapages avec par exemple des casseurs qui s'introduiraient dans les défilés.
Aucun information sur le dispositif de sécurité en cours de préparation n'est en revanche communiquée pour l'instant. Les autorités affirment avoir contacté les organisateurs des différentes actions pour leur rappeler leurs obligations en matière de manifestation sur la voie publique.
"Les bloqueurs" indiquent de leur côté être en contact avec le commissariat central de Grenoble.
Voici, sur une carte, l'ensemble des actions annoncées en France ce samedi 17 novembre.