France Bleu Isère n'a pas ouvrir son antenne locale ce lundi 28 janvier 2019. Un incendie criminel a en partie détruit ses locaux. Animateurs, journalistes et techniciens sont sous le choc.
Des salariés sous le choc, désemparés, qui patientent sur le trottoir, devant les locaux incendiés de leur radio. Avenue Félix Viallet à Grenoble, devant France Bleu Isère, l'ambiance était à l'abattement ce lundi 28 janvier 2019 en début de matinée. La nuit dernière, leur outil de travail a été volotairement incendié.
Parmi les journalistes, animateurs et techniciens présents sur place qui patientent dans le froid, le journaliste Nicolas Crozel. Il présente habituellement les journaux et ce matin, il est amer. Il s'est confié à l'une de nos équipes présentes sur place.
Quel est votre état d'esprit ce matin ?
"C'est choquant quand même. Je suis journaliste depuis plus de 15 ans. On connaît nos auditeurs, on a un lien fort avec eux. Il y a encore 10 jours, on fêtait nos 35 ans au Summum avec 2500 invités, on a ce lien de proximité.
J'aime mon métier, j'aime la radio, j'aime cette maison Radio France, les valeurs du service public pour lequel je travaille depuis des années. Je ne fais pas ce métier pour retrouver mon outil de travail volontairement incendié à 4h30 du matin quand j'arrive pour travailler. Cela me fait mal au coeur".
Sait-on ce qui s'est passé ?
"Ce qui est sûr, c'est que la porte a été forcée, ce qui est sûr, c'est que c'est criminel, ce qui est sûr, c'est qu'il y a au moins un départ de feu mais apparement deux départs de feu dans l'openspace où se trouvent les journalistes et les programmes. Il n'y a pas de doute sur la volonté de nuire. Après, de qui elle vient cette volonté, je n'en sais rien du tout".
Comment avez-vous été prévenu ce matin ?
"Nous, les journalistes, on arrive avant la prise d'antenne. Mon collègue est arrivé vers 4 heures et il a trouvé les pompiers devant la radio qui éteignaient l'incendie. Il m'a envoyé un SMS pour me dire, si tu viens, ne sois pas surpris, tout a brûlé" !