Le trafic est très perturbé ce lundi à Grenoble en raison d'une opération escargot menée par les chauffeurs de taxis et des barrages maintenus par les agriculteurs, notamment sur l'autoroute A480. Le point sur les conditions de circulation.
Les points de blocage se multiplient dans l'agglomération de Grenoble, semant la pagaille sur les routes. La circulation est saturée sur la plupart des axes du centre-ville ce lundi 29 janvier, et la situation ne va pas s'améliorer avec l'opération escargot des taxis.
Deux cortèges de taxis sont arrivés devant la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) de Grenoble, rue des Alliés, aux alentours de 10h30. Ils attendent d'y être reçus et pourraient prendre la direction de la préfecture de l'Isère plus tard dans la journée.
"La profession est à bout de souffle"
Une première opération escargot a débuté, vers 8 heures ce lundi matin, du péage de Rives (Isère) sur l'autoroute A48 en direction de la capitale des Alpes. Les taxis sont arrivées à Grenoble par la porte de France avant d'emprunter le boulevard Gambetta en direction de la CPAM.
Un second cortège s'est regroupé sur le parking d'Alpexpo avant de converger vers le même point. Environ 300 voitures ont participé à cette opération escargot, selon les organisateurs qui protestent contre la nouvelle convention avec l'assurance-maladie concernant la rémunération du transport des patients qui leur "a été imposée sans concertation".
"Si on signe cette convention, dans six mois, la moitié des chauffeurs auront disparu", estime Marc Dutriaux, président de la Fédération des taxis indépendants en Isère, chauffeur à Chanas. Les manifestants dénoncent des tarifs trop bas, incompatibles avec la hausse des charges due à l'inflation.
"La profession est à bout de souffle", confirme Florian Baffert, membre de l'Union syndicale des taxis de l'Isère, selon qui le transport sanitaire représente "90 % de l'activité des taxis". "La rentabilité est déjà très faible et si, demain, on perd cette activité, on ne survivra pas", craint-il.
"On demande juste à se mettre autour de la table pour entamer des négociations qui n'ont jamais eu lieu. Il y a un passage en force du gouvernement dans l'esprit du 49.3. On nous met dans une impasse et ce n'est pas acceptable", résume Jean Galvin de la Fédération nationale des taxis de l'Isère.
Des barrages maintenus par les agriculteurs
"La circulation sera perturbée sur les axes Saint-Martin-d’Hères, Saint-Marcellin, Rives, Alpexpo en direction de la CPAM", prévient la préfecture de l'Isère sur X (anciennement Twitter), appelant les automobilistes à "différer tout déplacement et à privilégier les transports en commun."
#Mobilisation des 🚜🚕
— Préfet de l'Isère 🇨🇵🇪🇺 (@Prefet38) January 29, 2024
Lundi 29 janvier | Perturbations attendues sur les routes de l’#Isère.
Blocages toujours en cours sur :
🚫A480 (#Grenoble)
🚫A7
🚫A48
🚫A43
➡️ Les automobilistes sont invités à différer tout déplacement et à privilégier les transports en commun
À noter, des embouteillages conséquents en amont de la porte de France. Il faudrait une quarantaine de minutes aux automobilistes pour aller de Saint-Egrève à l'entrée de Grenoble en passant par l'autoroute.
Dans le même temps, à Grenoble, l'autoroute A480 reste bloquée du pont de Catane à l'échangeur du Rondeau par les agriculteurs en colère, tout comme l'A48 entre Voiron et Coiranne. La circulation est très difficile dans ce secteur.
Dans le Nord-Isère, les agriculteurs poursuivent également le blocage de l'A43 entre Bourgoin-Jallieu et le diffuseur 9 de la Tour-du-Pin. Environ 5 km de bouchons se sont formés en amont du barrage dans le sens Chambéry-Lyon. Il faut environ une heure aux automobilistes pour récupérer le réseau secondaire, selon Autoroute Info.