Son fils a été vacciné quelques mois seulement avant que 21 lots de vaccins frelatés ne soient retirés du marché. Comme de nombreux parents, Marjorie Rivolta souhaite que la justice se penche sur cette affaire de santé publique.
Aujourd'hui, Marjorie Rivolta veut la justice se penche sur le Méningitec et que vérité soit faite. Son fils Paul, comme de nombreux enfants, a été vacciné en 2013 par une version frelatée du vaccin Méningitec lorsqu'il avait 13 mois. Un vaccin pourtant retiré l'année suivante.
"21 lots ont été retirés du marché et personnellement je n'ai pas été au courant alors que mon fils a été vacciné avec l'un de ces lots" regrette la mère grenobloise.
Qu'est-ce que le Méningitec ?
En 2014, le laboratoire CSP, distributeur du vaccin Méningitec, retirait des lots frelatés contenant des résidus de métaux lourds. Mais le mal était fait, et une trentaine de familles ont saisi la justice un an plus tard avant d'être rejointes par des centaines d'autres.
Comme Paul, près de 600 personnes souffrent de symptômes inexpliqués depuis leur vaccination par le Méningitec frelaté. "ça a commencé environ une dizaine de jours après l'injection : de l'eczéma atopique, de la stomatite aphteuse, une inflammation des os" énumère Marjorie Rivolta, "et puis on a diagnostiqué presque un an après le syndrome de Marshall, une maladie inflammatoire avec des fièvres récurrentes à plus de 41°C espacées d'un à deux mois."
L'Agence nationale de sécurité du médicament a mis en place en 2016 un comité scientifique pour évaluer la toxicité des métaux contenus dans ces vaccins. Elle a estimé que ces derniers ne présentaient pas de risques pour la santé.
Une course contre la montre
"Aujourd'hui Paul est un petit garçon de 4 ans et demi plein de vie, en revanche il subit toujours les effets secondaires liés à la vaccination". Et les actions en justice continuent, portées notamment par deux associations : l'UNACS (Union nationale des acteurs citoyens de santé) et le collectif de parents "Agir tous ensemble".
Pour les familles, il y a urgence. En septembre, "il y aura prescription de l'action publique", c'est pourquoi la mère du petit Paul veut "communiquer, informer les potentiels parents dont l'enfant aurait pu être victime d'un lot frelaté qu'il ne leur reste plus beaucoup de temps pour porter l'action au pénal".