Autorisés à rouvrir dès ce samedi 28 novembre, les salons de coiffure sont soulagés de pouvoir reprendre leur activité. Dans certains salons, les réservations sont pleines pour plus d'un mois. Mais les gérants craignent les effets financiers des nouvelles règles sanitaires.
Ils n'ont pas encore rouvert qu'ils ne savent déjà plus où donner de la tête. Les salons de coiffure font partie des commerces autorisés à rouvrir dès ce samedi 28 novembre, comme l'a promis Emmanuel Macron dans son allocution de mardi.
Et la demande est déjà très forte. Les clients, qui n'ont pas pu se refaire une coupe depuis un mois, se pressent au téléphone pour obtenir le saint-Graal : une place avant les fêtes. Ce qui n'est pas toujours gagné.
Au salon Edouard B., à Grenoble, le coiffeur et barbier Damien Bourgeois reçoit des coups de téléphone depuis 20h05 mardi soir, alors qu'Emmanuel Macron n'avait pas encore terminé son allocution. "J'ai eu des appels jusqu'à une heure du matin à peu près, j'étais resté en relation avec les clients pour arranger le planning." Le lendemain, rebelote dès 7h du matin.
Un mois d'attente
Alors les appels, les SMS et les mails ont enseveli son agenda. Si bien que Damien n'a plus de places à proposer avant un mois, entièrement booké en quelques heures. Résultats, il compte ouvrir une heure de plus chaque jour de la semaine, le samedi après-midi et même certains dimanches.
Pourtant, la bonne humeur n'est pas complètement revenue. Le nouveau protocole sanitaire impose un espace minimum de 8 mètres carrés par client. Alors à la table dédiée aux couleurs du salon Anthémis coiffure, à Grenoble, il a fallu faire des choix. Il y a un an, il y avait six chaises autour de la table. Le mètre de séparation du premier confinement en a supprimé deux.
Retrouvez le reportage d'Alexandre Malesson et Jérôme Ducrot.
Et aujourd'hui, Régis Scarnato, responsable technique du salon, a dû en enlever deux de plus pour respecter les nouvelles consignes : "Je vais devoir en mettre une de chaque côté de la table." Et c'est tout. En résulte un chiffre d'affaires divisé et une perte irratrapable selon le gérant.
Mais pas le temps d'y penser, la priorité pour les salons de coiffure jusqu'aux fêtes, c'est d'ouvrir et de travailler.