Le fonds de dotation du CHU Grenoble Alpes a créé une collecte de fonds dédiée à la Covid-19, pour ouvrir les dons à un public plus large que ses mécènes habituels. L'argent récolté sert à l'amélioration des conditions de travail des soignants, mais aussi aux patients et à la recherche.
Que faire pour aider les soignants et les hopitaux en général ? Rester chez soi pour contenir l'épidémie n'est pas la seule solution : le fonds de dotation du CHU Grenobles Alpes a lancé une grande campagne d'appel au dons le 20 mars. Et ce sont des particuliers eux memes qui ont enclenché le mouvement.
"On a commencé à avoir des appels de quelques particuliers qui avaient trouvé notre site internet, et qui nous demandaient : "Est-ce qu'on peut faire un don, est-ce que c'est possible de flécher sur le Covid"", explique Guillaume Duriez, directeur du fonds de dotation.
"Il y avait cette envie d'accompagner les soignants et de faire quelque chose pendant cette periode au dela des applaudissements à 20h", poursuit-il. A dès lors été décidée la création d'une collecte de dons spéciale, nommée "Urgence Covid-19", pour toucher un public plus large que les mécènes réguliers.
Une campagne "qui a eu beaucoup plus de succès que nos collectes habituelles", se réjouit le directeur. En l'espace de deux semaines, 147 000 euros ont déjà été récoltés. Mais pour quoi faire ?
Un espace de repos pour les soignants, des tablettes numériques pour les patients
En premier lieu, l'argent a servi à la création d'un "espace bulle" au sein du CHU. Un espace dédié au repos de ceux qui travaillent en service de réanimation notamment. Et puis 140 tablettes numériques ont été acquises par l'hôpital, pour que les patients privés de visites depuis le début de la crise puissent échanger avec les familles.
Leur déploiement dans les services a d'ailleurs déjà commencé. "C'était important qu'on les ai maintenant et pas dans trois semaines, une fois que la crise est finie", précise Guillaume Duriez. L'aide de volontaires du CEA apportée aux équipes informatiques du CHU a "permis de paramétrer les 140 tablettes en une demi-journée" selon le directeur.
Le reste de l'argent sert déjà à financer la recherche pour un traitement contre le Covid-19, recherche qui a débuté il y a une semaine au sein de l'hôpital.