Cinq patients infectés par le nouveau coronavirus sont toujours hospitalisés à Grenoble, mais aucune admission n'a été enregistrée depuis le déconfinement. La dernière remonte au 11 mai.
Trois semaines après le déconfinement, "tous les signaux sont au vert". La tension hospitalière continue de décroître à Grenoble : aucune admission liée au nouveau coronavirus depuis le 11 mai, et pas de foyer de contamination détecté dans la métropole.
"Cela fait trois semaines qu'aucun patient porteur du Covid-19 n'a été hospitalisé à Grenoble", annonce le professeur Olivier Epaulard, infectiologue au CHU Grenoble-Alpes (Chuga). Mardi 2 juin, il restait 5 patients pris en charge en hospitalisation continue et en service de réanimation. La dernière admission remonte au 11 mai dans cette structure, même si quelques unes sont à signaler sur le centre hospitalier de Voiron (Isère). Au plus fort de l'épidémie, une centaine de patients atteints du Covid-19 étaient hospitalisés au Chuga.
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— CHU Grenoble Alpes (@CHU_Grenoble) May 19, 2020
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"A l'heure actuelle, nous n'avons aucun signal qui nous permette de parler d'une reprise de l'épidémie", poursuit l'infectiologue, ajoutant que "plus le temps passe, moins le scénario d'une seconde vague semble possible". Car outre les hospitalisations, le nombre de nouveaux cas est en faible progression.
Plusieurs dizaines de tests PCR sont réalisés chaque jour sur le site du Chuga. Des prélèvements déterminant si un patient est infecté par le nouveau coronavirus au moment du dépistage. Et même après le déconfinement, "il y a très peu de tests positifs", indique-t-on au service communication de l'hôpital.
Vigilance
Comment expliquer cette lente décrue ? "Une explication potentielle est que la population est maintenant plus vigilante, pointe le professeur Olivier Epaulard. La société n'est pas revenue à la normale : le télétravail continue, les écoles sont partiellement ouvertes et des personnes vulnérables restent confinées."
Autant de comportements qui, conjugués au respect des mesures barrières, pourraient expliquer le recul de l'épidémie. Mais d'autres facteurs sont à prendre en compte : "Comme pour toutes les infections respiratoires virales, l'air sec et l'air chaud pourraient altérer la survie du virus." Une hypothèse que l'infectiologue préfère formuler au conditionnel, le Sars-Cov-2 étant un virus encore assez méconnu.
Malgré des signaux encourageants, le Pr Epaulard reste "vigilant" car bien que moins actif, le virus continue de circuler. Même au plus fort de l'épidémie, l'Isère et le bassin grenoblois sont restés relativement épargnés par le coronavirus, contrairement au Rhône ou à la Haute-Savoie.