Restos du coeur : chômage, plus de cantine, "depuis le confinement on sert tout le monde sans rien demander"

En cette période de crise sanitaire, les Restos du cœur de Grenoble voient affluer de nouveaux bénéficiaires. Car avec le confinement, la précarité augmente. "Il va y avoir un moment où on n’arrivera plus à faire face", s'inquiète la présidente de l'association en Isère.

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La file d'attente s'allonge sur plus de 150 mètres. Chaque lundi et chaque jeudi, de nombreuses familles viennent retirer un colis alimentaire au centre des Restos du cœur de la rue Nicolas Chorier à Grenoble.

Depuis le début du confinement lié à la crise sanitaire du coronavirus, l'association a vu le nombre de bénéficiaires augmenter. Au total, 250 familles bénéficient en ce moment de l'aide alimentaire des Restos du cœur de Grenoble, soit un millier de personnes.
 

"On sert tout le monde"


Cet afflux s'explique notamment par l'arrivée de nouveaux bénéficiaires. Car le confinement accentue la précarité de certaines familles. "Il y a plein de personnes qui vont arriver, des gens qui sont au chômage ou des familles dont les enfants n’ont pas de cantine", explique Brigitte Cotte, présidente des Restos du cœur en Isère. 

Pour répondre à la demande en cette période de crise sanitaire, l'association a assoupli les conditions d'accès. "D'habitude, on fonctionne sous forme d'inscription. Les gens s'inscrivent, on voit en fonction de leurs revenus s'ils peuvent bénéficier des Restos", précise Brigitte Cotte. "Depuis le confinement on sert tout le monde sans rien demander". 
 
 

L'après-11 mai ?

Cet afflux de nouveaux bénéficiaires pourrait se prolonger bien au-delà du confinement. L'association s'attend à faire face à "24% de personnes en plus" sur le long terme. "Il va y avoir un moment où on n’arrivera plus à faire face", alerte Brigitte Cotte. "C'est forcé qu'on ait une nouvelle population".

"On est en train de voir comment on va gérer l’après-11 mai", poursuit-elle. Durant le confinement, l'antenne grenobloise n'est ouverte que quatre heures par semaine, mais la présidente souhaiterait ouvrir quatre jours par semaine dès la levée du confinement.

 
 

Manque de bénévoles


En cette période de confinement, l'association a plus de mal à trouver des bénévoles. "Beaucoup ont plus de 70 ans", selon Brigitte Cotte. L'antenne grenobloise a donc dû faire appel à "des étudiants ou des salariés qui ne travaillent pas en ce moment" pour assurer la distribution deux jours par semaine.
 

 
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