Depuis le confinement à cause du coronavirus, en face de mon nouveau bureau de France 3, chez moi, mon œil vagabonde sur ma bibliothèque. Au fil de l'actualité, je vous propose une exploration d'ouvrages les plus variés. Aujourd’hui, le n°88 de la revue l’Alpe.
Il est des revues que l’on jette après lecture, hebdomadaires, mensuelles et puis il y a ces très belles publications, souvent trimestrielles que l’on aligne bien soigneusement dans sa bibliothèque au fil de leur parution. La revue l’Alpe fait partie de ces ouvrages. A quelques jours de la fermeture des librairies, la dernière livraison de la revue m’était parvenue. Elle attendait sur le coin du bureau, rapidement emportée avec un tas de papiers, le jour où il a fallu déménager sans ménagement, du boulot, à la maison. Et voilà que mes yeux tombent sur le titre du dossier de ce numéro de printemps : « REFUGES. De l’abri de fortune au tourisme d’altitude » !
Rêver de refuges au grand air
En cette période de confinement, ces mots prennent bien sûr un sens un peu particulier. Nos refuges du moment sont pour beaucoup d’entre nous, notre maison que l’on apprend à explorer, voire à redécouvrir de fond en comble avec une lenteur du quotidien assez inédite. J’oserai le parallèle de cette lenteur avec une ascension aux pas mesurés et comptés pour atteindre le sommet via le refuge d'altitude. Aujourd'hui, combien de temps durera notre course en chambre ? Nul ne peut le dire… Alors rêvons d'autres courses en altitude.Avec son habitude toujours très soignée, ce numéro de l’Alpe nous emmène sur les chemins de l’arc alpin en véritable archéologue du vivant. En faisant souvent un pas de côté, le regard de l’équipe de l’Alpe nous oriente vers ce que l’on n’aurait pas forcément imaginé. Ainsi le musée de la montagne de Turin explore l’histoire des cabanes-refuges au travers des livres d’or de ces lieux et ils sont nombreux. Ainsi on compte 150 abris recensés dans la vallée d’Aoste.
En ces temps où la réflexion sur l’environnement prend beaucoup d’ampleur, toute l’aventure de l’architecture des refuges est racontée avec le souci de nous faire comprendre l’évolution de ces abris collectifs. Aujourd’hui des modèles durables et réversibles sont installés sur les itinéraires des montagnards, de la grotte-refuge au chalet-hôtel en passant par le refuge autonome, nouvelle source de curiosité touristique.
Un p'tit coin d' paradis
La photo a toujours occupé une place très importante dans la revue. Et son rédacteur en chef, Pascal Kober, n’y est pas pour rien. Une nouvelle fois, il a déniché une pépite lors d’une rencontre au Montreux palace. Il nous offre « un p’tit coin d’paradis ». Un inattendu inventaire entrepris par le photographe Marco Volken. Et voilà un beau panorama sur les p’tits coins, car en montagne aussi on a des besoins. Il y avait chambre avec vue, il y a aussi p’tit coin avec grande vue, et parfaitement aéré après usage. Du plein air à l’intime, les images sont étonnantes.Comme l’indique le site de la revue, il ne sera peut-être pas facile de trouver ce n°88 de l’Alpe. Mais pour une fois il est vendu chez les marchands de journaux qui restent ouverts. Et puis vous pouvez commander la version numérique. Enfin petit cadeau, certains articles du précédent numéro sur St -Gervais sont mis en ligne, histoire de vous rendre compte de la qualité du travail. Un grand bol d’air en période de confinement.
N°88 de l’Alpe « Refuges » éditions Glénat
Petit clin d’œil
Comme l’équipe de l’Alpe l’écrit, « la nouvelle est de taille » et pour cause. Elle concerne un gaillard qui mesure 1,95 mètre. Il s’agit de Pascal Kober, le rédacteur en chef de la revue depuis 22 ans. L’ami Pascal dont vous avez pu croiser la figure parfois sur notre antenne tire sa révérence. Nous le reverrons sûrement dans la région dans les coulisses de nombreuses scènes de jazz, appareil photo à la main, ou guitare basse en bandoulière. Salut l’ami.