Coronavirus COVID 19 : pour Max Marty du GF 38, "c’est une grosse épreuve mais on s’en sortira"

Le GF 38, comme tous les clubs de foot de l’hexagone est à l’arrêt sportivement et économiquement. Comment le club vit-il cette situation ? Quel est son avenir ? Quelles difficultés faut-il surmonter ? Les réponses de Max Marty, manager général du club isérois.

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La situation du GF 38


Max Marty est rassurant : "le GF 38 est le 19e budget de Ligue 2 (avec un peu moins de 10 millions d’euros), on n’a pas une grosse masse salariale ni une grosse structure à gérer, donc on va s’en sortir. Selon les cas de figure qui vont se proposer à nous (reprise ou non du championnat, droits TV renégociés…), on pourrait avoir un déficit de l’ordre de 1 à 2 millions d’euros, sachant que 50% de cette somme tient au versement ou non de la dernière traite droits TV estimée à 1 million, et ça avant d’éventuelles ventes de joueurs. Donc non, on n’est pas en danger. Ça reste très difficile à vivre, mais ça n’a rien de comparable avec les situations de certains clubs qui pourraient perdre des dizaines de millions d’euros. Notre « voilure légère » nous permet de traverser la tempête de façon un peu plus tranquille."

Côté joueurs et salariés, depuis le début du confinement, le club a fait le choix de mettre les siens en vacances, et à partir du 1er avril ils seront au chômage partiel jusqu’au 15, en attendant l’évolution de la situation après cette date.

"Il n’y a pas de baisse de salaire envisagée pour nos joueurs, on n’est pas au Barça. Vu notre grille salariale, nos joueurs ne sont pas concernés par ce genre de mesures. Et puis au-delà du sportif, on cherche surtout des solutions à mettre en place, en sortie de crise, pour aider les petits salaires, les administratifs, ceux qui au club gagnent le moins."
 
 

La situation du football français


"Je pense que les gros clubs de L1 et de L2, surtout ceux qui ont déjà une santé financière délicate, et qui sont « lourdement armés » c’est-à-dire avec de gros équipements, une grosse structure administrative, un staff sportif important et donc une grosse masse salariale… sont plus en difficultés que la moyenne, car ils dépendent énormément des droits télé."

Des droits télé dont le volume final va dépendre de la reprise ou non du championnat et qui ne seront pas, quoiqu’il en soit, à la hauteur de ce qui avait été annoncé au début de la saison. Pour de nombreux clubs, le manque à gagner pourrait être catastrophique. Le danger ? Voir beaucoup d’entre eux disparaîtrent dont des grosses écuries, véritables locomotives des championnats.

"Si ça tombe de partout, et si des clubs prestigieux de Ligue 1 et de Ligue 2 venaient à ne pas se remettre de cette crise, l’intérêt de notre championnat en pâtirait obligatoirement. En termes d’image et d’attractivité, se serait un coup dur. Ce scénario conduirait sans doute les diffuseurs à revoir leur offre à la baisse et les clubs français, dans un futur proche, perdraient encore plus de revenus."

Des rentrées financières qui seront aussi impactées par la baisse du partenariat entre les clubs et les entreprises : "selon la structure du capital du club, il peut y avoir d’énormes pertes" précise le manager général du club isérois, "attention aux partenaires. Pour certains, la fonte pourrait aller jusqu’à moins 40%. Car le tissu économique va aussi être impacté. Des entreprises vont disparaitre, d’autres vont se retrouver dans des situations où il n’y aura plus la place à de la communication via le sport…"

 

La reprise du championnat


"C’est le virus qui commande !" Max Marty participe quasiment quotidiennement à des audioconférences avec la Ligue de Football Professionnel et des comités de pilotage. Et pour l’instant, avant d’envisager quoique ce soit, il faut d’abord avoir des certitudes sanitaires.

"Pour ce qui est de la reprise, de toute façon c’est le ministère de la jeunesse et des sports qui décidera. On travaille sur plusieurs schémas, dont le plus optimiste nous ferait reprendre les séances d’entrainements début mai pour un championnat qui recommencerait début juin. A huis clos, ou pas ? Il y a encore beaucoup de questions dans tous les domaines comme celui des prolongations de contrat pour un ou deux mois… si le championnat reprend. »

 
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