Quelques jours après le déconfinement, le taux d’incidence est en chute dans le département de l’Isère, avec 173,4 cas par semaine pour 100 000 habitants, contre 214,7 en moyenne en France. Un signe de décrue encourageant même si le nombre de personnes hospitalisées reste élevé.
A la sortie du troisième confinement, où en est l'épidémie de Covid-19 en Isère ? Les mesures du gouvernement ont-elles été suffisament efficaces pour freiner la circulation du virus ? Nous faisons le point en comparant les derniers chiffres officiels.
Le taux d'incidence en baisse
Le pic de la troisième vague a été atteint le 2 avril dernier. En Isère, le taux d’incidence était alors de 411,6 cas par semaine pour 100 000 habitants. Un mois plus tard, le 6 mai, les courbes publiées sur le site Covid-Tracker montrent l’effet bénéfique du confinement.
Désormais, le taux d’incidence est de 173,4, dans le département, donc bien en dessous de la moyenne nationale qui s’élève à 214,7.
Les services de réanimation toujours sous tension
Malgré cette décrue, le nombre de personnes hospitalisées à cause de la Covid-19 reste élevé. Contrairement à la courbe du taux d’incidence, qui est en forte baisse, celle des hospitalisations semble rester sur un plateau.
Sur son site internet, le département de l’Isère donne les derniers chiffres en date du 6 mai : 502 personnes sont toujours hospitalisées dont 81 en réanimation. A titre de comparaison, elles étaient déjà 78 en soins intensifs fin mars, soit juste avant le début du troisième confinement.
Malgré les mesures de freinage drastiques engagées par le gouvernement ces dernières semaines, les services de réanimation restent très chargés en Isère comme ailleurs. Pourquoi ? Parce que la durée moyenne de séjour est très longue. Selon une étude dressée par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, les patients hospitalisés en réanimation à cause de la Covid-19 passent en moyenne 7 jours dans le service. Un quart d’entre eux y restent même plus d’un mois.
Le désengorgement des services de réanimation est donc très lent, parce que les lits restent occupés pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Le département précise également qu’à la date du 6 mai, 1699 personnes sont décédées des suites de la Covid-19 depuis le début de l’épidémie.
Le point sur la vaccination
A terme, le seul moyen de garantir le désengorgement des hôpitaux reste la vaccination. Selon le site Vaccin-Tracker, mis à jour le 5 mai, 309 614 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin, soit 24.22% des habitants.
Ce chiffre se place dans la moyenne régionale, puisque 24,44% des habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont déjà reçu leur première dose.
A l’échelle nationale, 25,06% des Français ont reçu au moins une dose de vaccin et 11,28% ont reçu toutes les doses requises.
Selon Vaccin Tracker, au rythme actuel, l'objectif de vacciner l'ensemble de la population adulte serait atteint le 26 décembre 2021.