La ville de Grenoble a annoncé mercredi une série de mesures qui devraient permettre de réduire sa facture énergétique. L'éclairage public ne sera pas éteint la nuit, mais son intensité va être réduite en milieu de soirée puis en nuit profonde.
Réduction de l'éclairage public, abaissement du chauffage… La mairie de Grenoble a dévoilé mercredi 28 septembre de nouvelles mesures d'économies d'énergie avec pour objectif d'économiser "entre 5 et 10 %" de sa prochaine facture.
Le budget énergie de Grenoble s'élève habituellement à environ 8 millions d'euros par an. Mais la ville redoute de devoir payer cette année 10 millions d'euros supplémentaire en raison de l'envolée des coûts de l'énergie, a indiqué Vincent Fristot, adjoint aux Finances et à la Transition énergétique, lors d'un point presse.
Parmi les mesures prises, la suppression de l'eau chaude dans tous les bâtiments administratifs où les consignes de chauffage seront abaissées à 19 °C - contre environ 21 °C aujourd'hui -, et à 14 °C dans les gymnases. La climatisation sera limitée à 26 °C dans les bâtiments équipés. Entre octobre et décembre, la ville testera l'abaissement d'un degré de la température de l'eau et de l'air dans les piscines municipales, à 26 °C.
Luminosité réduite en milieu de soirée
Côté éclairage public, 8 000 points lumineux sur les quelque 18 000 que compte la ville verront leur luminosité réduite en milieu de soirée puis en nuit profonde. "Cela permet de maintenir l'éclairage tout en diminuant la facture", explique Maud Tavel, adjointe à la Tranquillité publique. La Ville a également décidé de couper définitivement l'éclairage nocturne dans les parcs, "à l'exception des principales voies de passage", précise l'élue.
Les élus de la ville, gérée depuis 2014 par la maire écologiste Eric Piolle, ont souligné que Grenoble s'efforce de longue date de réduire sa consommation énergétique. Elle s'était notamment donné pour objectif de réduire de 45 % sa consommation énergétique à l'horizon 2030, par rapport au niveau de 2005.
En 2021, cet objectif était déjà presque atteint, avec une baisse de 40 %, selon Vincent Fristot. "Cela revient à une diminution d'environ 2,5 % par an depuis 16 ans, c'est un effort constant, un travail de fond", s'est-il félicité.