Comme dans plusieurs villes de France, les livreurs de Deliveroo seront en grève le week-end prochain à Grenoble. Ils appellent également à des rassemblements pour protester contre la nouvelle grille tarifaire que leur impose la plateforme de livraison en ligne.
Un appel à la grève et à deux rassemblements, le week-end des 10 et 11 août 2019, a été placardé sur des vitrines du centre-ville, à Grenoble, par les livreurs de Deliveroo. La grogne touche plusieurs autres grandes villes et notamment Paris sans que l'on sache si elle aura de réelles conséquences.
Attention si vous avez l'habitude de commander un tacos le samedi soir à 22h30 car il n'arrivera peut-être pas aussi vite cette fois-ci. Comme à Paris et dans plusieurs autres villes de France, les livreurs de Deliveroo annoncent une "grève des courses" le week-end qui arrive.
Depuis le début de la semaine, le mouvement de grogne gagne du terrain. Une cinquantaine de livreurs se sont rassemblés ce mercredi soir à Paris. Ils dénoncent la nouvelle grille tarifaire imposée par la plateforme de livraison de repas à domicile, qui entraîne selon eux une baisse de leur rémunération.
"Avant je faisais environ 100 euros par jour pour 8 heures de travail, maintenant c'est 80", explique Aboubakar (les prénoms ont été modifiés, NDLR) venu avec son vélo place de la République. Un peu plus loin, Nahim explique perdre "environ 85 euros par semaine" avec la baisse des tarifs.
Difficile de dire si le mouvement sera suivi à Grenoble. Sur leur affiche, les organisateurs annoncent un rassemblement samedi et dimanche sur la place Victor Hugo et un "refus de toutes les commandes" entre 11h30 et 23h30. Ils dénoncent notamment des "primes de pluie non appliquées", ou encore la "baisse constante et graduelle des tarifications".
"Trop c'est trop, aujourd'hui nous disons stop !!" écrivent-ils notamment. Ils réclament des conditions de travail "dignes de la France" avec notamment une revalorisation des courses ainsi qu'une "prime de canicule".
Dans un communiqué, Deliveroo affirme qu'elle "consacre encore plus d'argent aux frais des livreurs, les payant davantage pour des livraisons plus longues en réponse à la demande des livreurs". Elle ajoute que "ceux qui appellent au boycott ne sont pas des livreurs Deliveroo et ne les représentent pas", les accusant d'essayer "maintenant d'empêcher les livreurs de gagner leur vie".