Le site logistique de Conforama situé à Saint-Georges-d'Espéranche (Isère) devrait fermer d'ici quelques mois. L'annonce a été faite ce mercredi 10 janvier par la direction. Au total, 78 postes sont menacés de suppression, un coup de massue pour les salariés.
Ce début d’année commence dans l’angoisse et dans l’inquiétude pour les salariés isérois de Conforama, l’enseigne française d’ameublement et de décoration. Ce mercredi 10 janvier, lors d’un CSE extraordinaire, la direction a annoncé la fermeture prochaine du site logistique de Saint-Georges-d'Espéranche, situé à côté de Vienne, dans le nord du département. Une fermeture que la direction justifie par des motifs économiques et une volonté de mutualisation avec l’enseigne BUT.
Ce jeudi matin, les salariés sont sous le choc de l'annonce qu’ils qualifient de violente : "On est très mal par rapport à la violence de cette annonce, très déçus. Il y a presque 120 salariés de concernés et parmi eux, il y en a qui ont tout sacrifié pour Conforama", déplore Salim Radjah, délégué syndical Force ouvrière (FO).
78 postes menacés de suppression
Au total, sur les 112 salariés embauchés de manière permanente, 78 risquent de perdre leur emploi, sans aucune perspective pour l'instant. "On est abasourdis par l’annonce. Les salariés sont tristes, il y en a qui pensent déjà à faire une reconversion", confie Sophie Poyet, cheffe d'équipe à Conforama.
Elle travaille sur ce site depuis presque 19 ans, elle se dit très inquiète quant à l’avenir : "J’arrive à un âge où je me dis : est-ce que je vais retrouver du travail ? Quand on a pris le pli au bout de 20 ans sur son poste, il faut retourner dans la vie active, refaire un CV se remotiver pour trouver autre chose."
"On veut partir la tête haute"
Pour l’instant, aucune date de fermeture n’a été annoncée par la direction, mais l’organisation syndicale FO prévoit des mobilisations et des actions dans les prochains jours : "On va se battre, on ne va pas se laisser faire. On va se défendre pour que nos équipes partent avec des mesures dignes et la tête haute," ajoute Salim Radjah, délégué syndical FO.
Des négociations sont d’ores et déjà prévues la semaine prochaine, le 18 et 22 janvier entre la direction et les syndicats.