Près de deux ans après la crue torrentielle qui avait dévasté la gare basse du funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet, les premiers résultats des études techniques pour sa remise en état sont encourageants. Un optimisme relayé par les différentes collectivités, prêtes à financer à hauteur de 5 millions d'euros le retour de cette attraction du Grésivaudan.
Près de deux ans après la crue torrentielle, qui avait dévasté le site de la gare basse du funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet, le 29 décembre 2021, "un grand bout de chemin" a été fait, estime Henri Baile, président de la communauté de communes du Grésivaudan.
Deux ans après, l’ambiance est fantomatique. Désertée par les touristes, la gare basse du funiculaire de Saint-Hilaire porte encore les stigmates de la catastrophe. Aujourd'hui, sa remise en route est "un enjeu touristique", évoque Pierre Forte, le maire de Lumbin. "Ce sont 50 000 personnes qui l’empruntent chaque année. Les parapentistes le prennent pour monter sur le plateau."
Les planètes sont alignées pour que toutes les instances politiques soient d’accord pour le remettre en état.
Henri Baile, président de la communauté de communes du Grésivaudan
Mais depuis que le téléphérique est arrêté, "le plateau souffre", témoigne Henri Baile. "On a beau mettre des bus en compensation, le charme d’une montée en bus n’est pas le même qu’en funiculaire. Donc l’attractivité touristique n’est pas la même."
Construit entre 1920 et 1924, le funiculaire le plus raide des Alpes françaises est aujourd’hui un élément du patrimoine du Grésivaudan. C'est pourquoi, "les planètes sont alignées pour que toutes les instances politiques soient d’accord pour le remettre en état, dès lors que tous les feux verts seront donnés par rapport aux risques d’éboulement ou du torrent", explique le président de la communauté de communes du Grésivaudan.
Des travaux évalués à près de 5 millions d'euros
Près de deux ans après l'événement, les résultats des premières études techniques sur les risques de crues torrentielles et sur les aléas de chutes de blocs sont tombés. Des aménagements comme des filets de protection sont nécessaires pour sécuriser le site. Environ 5 millions d’euros vont être nécessaires à la réalisation de l'ensemble des travaux. Un financement pour lequel toutes les collectivités sont prêtes à participer. "Tout le monde est d’accord pour dire : ‘nous ferons le nécessaire pour rouvrir le funiculaire'."
"Les services de l’État nous ont bien aidés pour faire en sorte que les études soient bonnes et solides", exprime le maire de Lumbin. "Il y avait une étude de la falaise qui n’est pas encore conclue, mais la tendance est assez optimiste. Et après, il y a des scénarios de canalisation ou de déportation du torrent du Montfort. En fonction du scénario optimum, la décision sera prise. L’objectif étant de conserver les voies du funiculaire et de conserver son exploitation", décrit Henri Baile.
Des études complémentaires sont encore nécessaires. Tous souhaiteraient annoncer en 2024, année du centenaire, un calendrier des travaux et une date de réouverture.