REPLAY. Conférence de presse d'Éric Piolle suite à l'annulation du dispositif de votation citoyenne

La justice a annulé ce jeudi 24 mai 2018 le dispositif de votation citoyenne mis en place à Grenoble. C'était l'un des dispositifs phares de la municipalité d'Eric Piolle. Le maire de Grenoble a réagi cet après midi lors d'une conférence de presse. 

Le dispositif de votation citoyenne mis en place à Grenoble a donc été annulé ce jeudi 24 mai 2018 par décision du tribunal administratif. Le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, a tenu une conférence de presse dans l'après-midi. Il dénonce une "vision étriquée de la démocratie".


Le préfet de l'Isère avait déposé une requête et ses mémoires en mars 2017 et février et avril 2018, après avoir essuyé en janvier 2017 un refus de son recours gracieux auprès de la mairie dirigée par une coalition EELV-Front de Gauche et citoyens.

Promesse de campagne de M. Piolle pour "renforcer la démocratie locale", cette procédure d'interpellation et de votation citoyenne avait été mise en place en mars 2016.

"C'est une vision très étriquée et passéiste de la démocratie. Cette attaque du gouvernement sur notre dispositif innovant marque une fragilité dans le rapport aux habitants et aux citoyens", a déclaré à la presse Eric Piolle. "Trier ceux qui participent au territoire en fonction de l'inscription sur les listes électorales est une vision rétrécie", a déploré l'écologiste, qui entendait créer un "entraînement à la démocratie" pour les jeunes et éviter une "fracture" avec les étrangers.

Le tribunal "reconnaît que le dispositif est innovant mais il ne rentre pas dans les clous, c'est une erreur", a affirmé M. Piolle, rappelant qu'il avait été bâti avec des "experts en droit et en démocratie participative pour rentrer dans la loi c'est donc une question d'interprétation de la loi".

L'édile grenoblois s'est dit prêt à aller "jusqu'au Conseil d'Etat", dans l'hypothèse où l'appel, non suspensif, irait dans le même sens que la première décision.

Eric Piolle a aussi rappelé que le président Macron avait "évoqué à plusieurs reprises le droit à l'expérimentation".

Depuis le début du dispositif, 26 pétitions ont été lancées et ont recueilli "plus de 12.000 signatures". Dix d'entre elles ont été éligibles. Hormis celle sur le stationnement, une a abouti à une délibération sur la lecture publique et une autre portant sur la rénovation urbaine et l'avenir d'un ensemble HLM va être débattue au prochain conseil municipal du 18 juin. 
 

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