350 bénéficiaires de la fondation Abbé Pierre sont actuellement à Autrans, en Isère, pour la troisième édition d’Une place à table. Un événement qui a pour but de promouvoir une alimentation durable et accessible. Ces personnes en situation de grande précarité dégusteront un repas préparé par le chef étoilé Christophe Aribert, ce jeudi 21 septembre.
"Cet évènement interroge la précarité alimentaire des personnes qui vivent à la rue ou qui sont dans des pensions de famille et qui aujourd’hui, sont empêchées d’accéder à une alimentation digne et de qualité", explique Frédérique Kaba, de la fondation Abbé Pierre. L’association qui organise la troisième édition d’Une place à table, a rassemblé 350 bénéficiaires et 50 bénévoles, pour plusieurs jours de festivités à Autrans, dans le Vercors, en Isère.
Aujourd’hui, il n’est pas normal que des personnes aient à choisir entre payer un loyer, se chauffer et manger correctement et dans de bonnes conditions.
Frédérique Kaba, de la fondation Abbé Pierre
Selon la fondation Abbé Pierre, cet évènement est organisé dans le but de "susciter la réflexion et l’émulation commune en faveur de l’accès à une alimentation durable, saine et locale pour toutes et tous, y compris les personnes les plus démunies".
Une journée sur le marché d’Autrans
Mercredi 20 septembre, plusieurs ateliers étaient organisés sur le marché d’Autrans : rencontre avec des producteurs, cueillettes de plantes, ateliers culinaires… De quoi ravir les bénéficiaires présents sur place dont fait partie Fabrice. Après s’être retrouvé à la rue du jour au lendemain et avoir vécu deux ans dans le parking d’un supermarché, il a retrouvé un logement grâce à la fondation Abbé Pierre. Aujourd’hui, il découvre de nouvelles saveurs et tisse des liens avec les autres bénéficiaires.
Un repas étoilé proposé à 400 personnes
L’évènement, parrainé par le chef étoilé Pierre Gagnaire, accueille également un chef 100 % local et doublement étoilé, qui a grandi à Autrans : Christophe Aribert. Il cuisinera pour 350 personnes en situation de précarité ce jeudi 21 septembre (et les 50 bénévoles de l’association). "C’est important pour moi de faire ce dîner", explique celui qui défend "une cuisine de proximité, qui touche les gens de manière différente".
C’est important de montrer qu’on est capable de donner du plaisir aux gens avec des produits simples et locaux.
Christophe Aribert, chef étoilé
En entrée, le chef a prévu de la "betterave avec du Saint-Marcellin et de la framboise"… Pour le reste du dîner, le secret reste entier.
