L'ancien ministre de la Santé et porte-parole du gouvernement Olivier Véran ne se présentera pas à l'élection législative partielle en Isère. Il explique vouloir "servir (son) pays autrement".
Olivier Véran a annoncé mardi 5 novembre qu'il ne se représenterait pas à l'élection législative partielle dans la première circonscription de l'Isère, vacante depuis la démission de celui qui l'avait battu en juillet, l'ex-LFI Hugo Prévost, soupçonné de violences sexuelles.
"Je ne serai pas candidat à l'élection législative partielle qui se tiendra dans la 1ère circonscription de l'Isère", a écrit l'ancien ministre de la Santé et porte-parole du gouvernement sur X, expliquant avoir réfléchi "à tête reposée, après douze années de mandats locaux et nationaux menées tambour battant".
Je ne serai pas candidat à l’élection législative partielle qui se tiendra dans la 1ère circonscription de l’Isère. Ces derniers mois m’ont permis de réfléchir à tête reposée, après douze années de mandats locaux et nationaux menées tambour battant. Je n’ai jamais considéré la…
— Olivier Véran (@olivierveran) November 5, 2024
Disant n'avoir "jamais considéré la politique comme une carrière", Olivier Véran explique vouloir "servir (son) pays autrement" et s'engager "différemment". "Il est temps pour moi de prendre du recul, salutaire, nécessaire", poursuit-il, mais "ce n'est pas un adieu", car "en politique, 'jamais', ça veut dire 'pas tout de suite'".
L'ancien député macroniste précise que Camille Galliard-Minier, qui l'avait suppléé quand lui-même était ministre, "souhaite se porter candidate et nous la soutiendrons de toutes nos forces". Les dates de cette législative partielle ne sont pas encore connues.
Deux candidats déclarés, incertitudes à gauche
Pour remplacer à l'Assemblée nationale Hugo Prevost, soupçonné de violences sexistes et sexuelles, deux candidats se sont déclarés : l'avocat et président du Crif Grenoble-Dauphiné Hervé Gerbi, sans étiquette politique, qui veut "rassembler autour du bloc central" et chez Les Républicains, la conseillère régionale et conseillère municipale d'opposition à Grenoble Nathalie Béranger.
La France insoumise vient pour sa part d'investir le militant des droits de l'enfant Lyes Louffok. Si Marine Tondelier, la patronne des Ecologistes a d'ores et déjà confirmé que son parti soutiendrait le candidat LFI, dans le cadre de l'accord de répartition des circonscriptions du Nouveau Front populaire, le PS local a proposé une autre candidature, celle de la conseillère départementale socialiste Amandine Germain, plus à même de l'emporter, selon eux.
Le PS national n'a pas encore tranché. La candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, Lucie Castets, avait un temps envisagé de se présenter dans cette circonscription, avant de renoncer. Les Insoumis exigeaient qu'elle siège au sein de leur groupe.