Me Hervé Gerbi, avocat au barreau de Grenoble, a annoncé, ce mardi 5 novembre, se présenter à l'élection législative partielle prévue dans la 1ère circonscription de l'Isère. Sans investiture, il a annoncé vouloir rassembler au centre.
L'avocat au barreau de Grenoble, Hervé Gerbi, a officialisé, ce mardi 5 novembre, sa candidature pour la prochaine élection législative dans la 1ère circonscription de l'Isère, prévue dans les prochaines semaines à la suite de la démission du député Hugo Prevost (LFI), accusé de violences sexuelles.
Lors d'une conférence de presse, l'avocat, également président du Crif Grenoble-Dauphiné, a annoncé sa candidature sans étiquette politique, se disant toutefois proche des idées de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe. Mais il a assuré vouloir "rassembler autour du bloc central" et ne pas renoncer en cas d'une autre candidature Renaissance. Hervé Gerbi, spécialisé en droit pénal des victimes, dirige son propre cabinet d'avocats, implanté à Grenoble et à Annecy.
"Le contact des victimes au quotidien, c'est la violence, les prises en charge médicales difficiles, la crise des hôpitaux, trouver des personnels soignants, une justice qui n'est pas assez rapide, pas assez efficace", a-t-il listé, expliquant que ces problématiques "concernent tout le monde, des plus aisés aux moins aisés, des territoires les plus riches aux quartiers les plus difficiles de Grenoble."
D'autres candidats à droite et au centre ?
D'autres candidatures au centre ou à droite sont encore en suspens. Du côté de Renaissance, on hésite encore. Un temps pressenti, l'ancien ministre et ex-député de cette circonscription en 2012, 2017 et 2022, Olivier Véran, n'a pas indiqué s'il souhaitait se représenter.
Lors des élections législatives de juin 2024, l'ancien porte-parole du gouvernement avait perdu d'une courte marge face au jeune candidat Hugo Prevost. Ce dernier a démissionné après avoir été exclu de LFI pour des soupçons de "faits graves à caractère sexuel pouvant relever d'infractions pénales, antérieurs" à son élection.
Chez Les Républicains, Nathalie Béranger, conseillère régionale et conseillère municipale d'opposition à Grenoble, a annoncé sa candidature le 30 octobre. Déjà candidate dans cette circonscription en juin dernier, Nathalie Béranger avait été éliminée dès le 1er tour, recueillant un peu moins de 7 % des suffrages.
Pas encore de candidature unique à gauche
À gauche, la situation reste floue entre les différents partis qui composent le Nouveau front populaire (NFP). Mi-octobre, la fédération locale du Parti socialiste (PS) avait désigné sa propre candidate, Amandine Germain, conseillère départementale de l'Isère. Dix jours plus tard, LFI a proposé une autre investiture : celle de Lyes Louffok, militant des droits de l'enfant et ancien candidat aux élections législatives de juin dernier dans le Val-de-Marne.
Le 30 octobre dernier, la section grenobloise du PCF avait invité les différentes forces du NFP à "examiner la situation". Quatre partis avaient répondu à l'appel, mais LFI et Les Verts avaient été absents. Le résultat de cette réunion n'avait alors pas fait avancer le projet d'une investiture unique à gauche : "Dans un esprit de responsabilité, les communistes s'engageront résolument dans la campagne pour l'élection d'un(e) député(e) NFP dans la 1ère circonscription de l'Isère", avaient alors indiqué les communistes locaux.
Lucie Castets, figure de l'union à gauche, qui avait été choisie par le Nouveau Front populaire comme candidate au poste de Première ministre, a souhaité se présenter. Mais face à certaines conditions imposées par LFI, elle avait finalement choisi de se rétracter.