Présidence de Grenoble-Alpes métropole : Christophe Ferrari réélu au terme d'un scrutin long et difficile

Le président sortant de la Métro de Grenoble, Christophe Ferrari, a été réélu vendredi soir. Il a visiblement bien fait de se maintenir, en dépit des demandes répétées d'Eric Piolle et des maires communistes qui souhaitaient son retrait. La droite s'est retirée de la course en fin de soirée.

Très tard dans la soirée, Christophe Ferrari a été réélu à la présidence de Grenoble-Alpes métropole. L'ancien PS a obtenu 62 voix face à Yann Mongaburu, soutenu par le maire de Grenoble Eric Piolle, qui lui en a engrangé 54. La droite a finalement retiré sa candidature en fin de course. Une réélection difficile qui laisse une gauche plus divisée que jamais à la Métro.

La candidature de Yann Mongaburu, vice-président de la métropole chargé des Transports et président du Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise (Smmag), a fait naître des inquiétudes sur une possible mainmise de la ville-centre sur cette communauté de 49 communes. "Grenoble a joué collectif pendant six ans", a rappelé Eri Piolle peu avant le vote, justifiant sa décision de tourner le dos au président sortant par la nécessité d'"ouvrir une nouvelle page pour la métropole" et de lui donner un "cap clair".

Les deux premiers tours n'avaient pas permis de départager à la majorité absolue les candidats Mongaburu et Ferrari, qui ont toutefois largement distancé Dominique Escaron, maire du Sappey-en-Chartreuse. Ce dernier portait les espoirs de la droite et du centre avant de se retirer pour le troisième tour. Le parti présidentiel LREM avait quant à lui renoncé à présenter un candidat pour présider Grenoble-Alpes métropole, communauté au budget de près de 750 millions d'euros. Revivez la soirée d'électorale dans notre direct ci-dessous.

 

Un troisième round à partir de 22 heures


La séance est suspendue jusqu'à 21h15. Un troisième tour va avoir lieu car aucun des candidats n'a obtenu de majorité absolue. Yann Mongaburu a cette fois 53 voix, Christophe Ferrari toujours 51 et Dominique Escaron en a désormais 15.  
 


La gauche toujours divisée, entre partisans de Yann Mongaburu et de Christophe Ferrari


Reprise de séance à 19h15. Céline Deslattes évoque une gauche forte quand elle est rassemblée, mais "noire et sombre quand elle joue avec ses valeurs". Elle en appelle "à la responsablité à la majorité de gauche et citoyenne capable de belles choses (...) nous n'en sommes pas les seuls dépositaires". Elle revient ainsi sur la demande d'Eric Piolle et David Queiros, le retrait de Christophe Ferrari arrivé deuxième au premier tour. 

Renzo Sulli le maire d'Echirolles prend la parole à son tour. "C'est quand on arrive au pied du mur qu'on voit le mur" dit-il. Il revient sur les réussites de la Métro, les mobilités, Grand Alpes, les implantations économiques et les emplois à la clé... "On est en train de se déchirer alors qu'on partage ce bilan."

Il rappelle que Christophe Ferrari n'a pas démérité, mais que Yann Mongaburu est issu de la majorité. "Les quatre groupes doivent continuer à travailler ensemble" poursuit-il. 

"Quand les journalistes vont raconter cette élection (...) comment vous voulez que nos habitants s'y retrouvent ?" demande-t-il. "Il n'y a pas de défaite humiliante" dit-il encore à l'encontre de Christophe Ferrari. 


Eric Piolle et les maires communistes demandent le retrait de Christophe Ferrari 


Eric Piolle le maire de Grenoble demande le retrait de Christophe Ferrari, sans le nommer. Il évoque "le candidat arrivé en seconde position".

David Queiros le maire de Saint-Martin d'Hères appuie cette demande. "Nous avions demandé une primaire, elle vient de se jouer" dit-il. "Il faut respecter la démocratie" ajoute-t-il. Lui aussi considère que le président sortant doit s'effacer au profit de Yann Mongaburu, l'actuel président du Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise (Le Smmag).

Eric Piolle et les maires de la ceinture communiste de Grenoble - qui soutiennent Yann Mongaburu - avaient en effet appelé de leurs voeux une primaire de la gauche. 
 
Dominique Escaron annonce qu'il maintient sa candidature. Il a obtenu 16 voix.

Nouvelle suspension de séance. Elle reprendra à 18h30. 


Une voix d'écart entre Yann Mongaburu et Christophe Ferrari


La reprise de la séance n'en finit plus d'être repoussée, signe peut-être de transactions. Le premier tour du scrutin s'est achevé sans majorité absolue, il faut revoter. Les deux premiers candidats sont à une petite voix d'écart !!!

Les résultats partiels :
- Yann Mongaburu 52 voix
- Christophe Ferrari 51 voix
- Dominique Escaron 16 voix
 
 

Trois candidats présentés au premier tour 


Ils sont donc trois. Trois candidats bien différents s'affrontent aujourd'hui pour remporter la présidence de la Métro. 

Philippe Cardin le maire de Meylan, a officiellement présenté Christophe Ferrari, le président sortant, au nom de "la clarté et de l'expérience. Le maire de Pont-de-Claix, ancien membre du PS, brigue un second mandat (il a été élu à la Métro en 2014). Il est la tête de liste du groupe Arctes (Arc des communes en transition écologique et sociale). 
 
Francis Dietrich le maire de Champ-sur-Drac, a lui présenté la candidature de Yann Mongaburu. Le conseiller municipal délégué à l’Intercommunalité et 9ème vice-président métropolitain aux Déplacements est soutenu par les maires communistes de l'agglo grenobloise. 
   

Enfin dernier candidat, celui de la droite, Dominique Escaron, le maire UDI du Sappey. Olivier Six, référent LREM en Isère, ne s'est pas présenté. 
 
La Métro compte 49 communes, elle est l'intercommunalité la plus peuplée de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est à gauche depuis 1995. 71 nouveaux élus entrent au Conseil Métropolitain sur les 119.

 
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