Elle agresse une maire après un conseil municipal en Isère : une femme condamnée à deux mois de prison avec sursis

Une femme de 50 ans a été condamnée, ce vendredi 4 août par le tribunal correctionnel de Grenoble, à une peine de deux mois de prison avec sursis et une amende de 1 500 euros après avoir agressée une maire d'une commune de l'Isère, mi-juillet dernier.

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Une femme de 50 ans a été condamnée, ce vendredi 4 août, par le tribunal correctionnel de Grenoble à deux mois de prison avec sursis pour l'agression deux semaines plus tôt de la maire de la commune de Chantepérier, située en Isère.

L'altercation entre la prévenue et la maire à l'issue du conseil municipal du 18 juillet avait donné lieu à une incapacité totale de travail (ITT) de deux jours pour l'élue. Celle-ci a été marquée par des ecchymoses et des hématomes.

Le procureur a plaidé pour "une peine qui ait du sens", requérant six mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans et interdiction de contacts avec la maire Christelle Meheut. "Aujourd'hui, elle (la maire, ndlr) se pose la question de continuer son mandat", a souligné son avocat Me Benjamin Djeffal. Il a précisé que sa cliente s'était vu "prescrire des anxiolytiques" et "avait peur de sortir". L'élue n'était pas présente lors du procès.

"En découdre"

"La prévenue était venue au conseil municipal pour en découdre", a accusé Me Djeffal, tandis que l'avocat de cette dernière, Me Arnaud Adelise, a défendu un geste "spontané", "pas prémédité".

"Ça a duré 15 secondes, je l'ai empoignée mais je ne l'ai pas giflée", s'est défendue l'accusée. Devant les journalistes, son avocat a évoqué "une affaire privée entre deux personnes", un "crêpage de chignon", réfutant une "atteinte à la fonction de maire".

L'objet du litige était un arrêté municipal interdisant l'accès aux véhicules d'un chemin de la commune. Le conflit a été alimenté par l'inimitié réciproque entre les deux femmes, qui se connaissent depuis 40 ans. Casier judiciaire vierge, mariée et mère de deux enfants, la prévenue a présenté, en pleurs, ses excuses.

Renforcer la protection des élus

La peine d'emprisonnement avec sursis a été assortie d'une condamnation à verser 1 500 euros à la maire au titre du préjudice moral, et 1 euro symbolique à titre de dommages et intérêts pour l'association des maires et adjoints de l'Isère, une "peine d'avertissement", a prévenu la présidente du tribunal.

Me Djeffal, également conseil de l'association d'élus, a déploré que ces derniers soient "de plus en plus confrontés à la grogne de leurs administrés, à de la violence".

Le 7 juillet, la ministre chargée des Collectivités territoriales Dominique Faure a détaillé un plan de cinq millions d'euros visant à renforcer la protection des élus, sans toutefois parvenir à convaincre ces derniers. Les premières mesures de ce plan avaient été annoncées peu après l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), en particulier la création de 3 400 référents "atteintes aux élus" dans les commissariats et gendarmeries, ainsi que le renforcement du dispositif "alarme-élu".

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