Le photographe Martin Morel a récemment été primé à un concours européen pour ses photos de la savane africaine. Spécialisé dans les portraits de famille, la passion de l'Isérois est la photo animalière. Rencontre dans son premier terrain de jeu, la Chartreuse.
Martin Morel se passionne pour la photo animalière. Il s'évade régulièrement en Chartreuse. Depuis son adolescence, il est à l'affût des meilleures photos. Pour obtenir un cliché parfait, "il faut surtout de la patience, aussi du calme pour pouvoir faire de bonnes prises de vues", confie le photographe.
En 2023, changement de décor pour l'Isérois. Il part au Botsawana et au Zimbabwe faire des clichés de la faune africaine. "Tout est différent en Afrique, les animaux sont dans leur milieu et sont dangereux. On se retrouve dans un rêve, la nuit on est en tente avec le bruit, c'est une expérience à 100%."
Une passion qui n'est pas sans risques : "Il faut prendre quelques mesures de sécurité notamment avec les félins. Par exemple, il ne faut pas se lever pour les dominer ni faire de gestes brusques. Il y a une excitation et une adrénaline qui arrive et c'est chouette."
"Je ne ramène pas de photo souvenir"
À son retour en France, il présente ses photographies animalières lors d'un prestigieux concours européen, le Master Qualified European Photographer. Il remporte le premier prix devant un jury très exigeant.
Ils prennent en compte la qualité de l'impression, le support présenté et la suite donnée aux photos. Puis l'aspect technique et l'impact visuel, ce que l'on appelle l'effet "waouh".
Martin MorelPhotographe
Ses voyages sont préparés minutieusement : "Je ne fais pas de la photo souvenir. Lorsque j'arrive, j'explique à mon guide comment je souhaite travailler. Je fais une recherche esthétique par le cadrage, la lumière. J'aime beaucoup le contre-jour : le soleil, la lumière, l'animal et nous. Très vite il a réussi à m'amener là où je voulais pour mon travail."
Il partage une anecdote d'un cliché... Un peu dangereux. Pour photographier un crocodile de 3 mètres 50. "Je veux la ligne de netteté sur les yeux. Pour cela j'ai dû sortir du bateau où je me trouvais, m'approcher de lui à quelques mètres très rapidement puis remonter à bord."
Martin Morel, espère aujourd'hui pouvoir exposer ses clichés pour faire partager sa passion.