Alors que les réservations ont considérablement chuté avec le deuxième confinement, les hôteliers de Grenoble innovent pour attirer une nouvelle clientèle : les télétravailleurs, à la recherche d'un espace hors de leur domicile.
"Pour tout le week-end, nous avons une chambre louée. Donc ce soir je n'ai qu'une seule chambre d'occupée dans tout mon hôtel", déplore Clémence Mallet, directrice de l'hôtel Kyriad Grenoble Centre. Une chambre sur 56 disponibles. Pour cet établissement, le deuxième confinement est encore plus dur que le premier.Les réservations chutent considérablement. Alors il faut s'adapter et innover, en cherchant une nouvelle clientèle. "Nous essayons de louer les chambres à la journée comme espace de coworking ou de télétravail, pour permettre aux personnes de télétravailler ailleurs que depuis leur domicile", explique Clémence Mallet.
L'hôtel 1924 aussi a opté pour cette solution. Ce vendredi, une jeune femme est par exemple venue échapper à son studio parisien pour télétravailler dans une salle de l'établissement. Un nouveau type de clients pour cet hôtel, qui a même choisi de fermer le week-end.
"Ça va du BTP, au journaliste, à l'avocat qui vient plaider le matin. C'est vraiment essentiellement ça, le business. On a un client qui vient toute la semaine, du dimanche au vendredi, qu'on a jamais eu avant, qui vient du BTP, parce que son hôtel a fermé. Il se retrouve chez nous, payé par sa société. Il est content", assure Thomas Rimey-Meille, responsable du 1924 hôtel.
Mais pour ce secteur à l'agonie, ces solutions d'urgences ne suffiront peut-être pas. Les annonces du Premier ministre, jeudi soir, n'ont en aucun cas rassuré ces gérants. Selon certaines organisations professionnelles, deux établissements de l'hôtellerie-restauration sur trois pourraient disparaître en France à cause du Covid-19.
• Le reportage d'Alexandre Malesson et Christelle Nicolas :