Fusillades en série : la maire d’Echirolles écrit à Emmanuel Macron

Depuis plusieurs semaines, le bassin grenoblois est le théâtre d’une série de fusillades sur fond de trafic de stupéfiants. Deux jours après une opération de communication aux côtés de la préfecture, la maire d’Echirolles réitère son appel à plus de moyens en s’adressant, cette fois, directement à l’Elysée.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"La politique de lutte contre ces trafics et leurs nuisances conduite depuis au moins 30 ans est un échec cuisant." Accablant, le bilan qui se dessine dans le courrier adressé ce vendredi 23 août au président de la République par Amandine Demore. Au surlendemain d’une nouvelle fusillade survenue à Echirolles – la septième en moins d’un mois dans le bassin grenoblois – sa maire communiste a pris la plume pour en appeler au plus haut niveau de l’Etat.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, ce que le parquet désigne désormais comme une "guerre des gangs" liée au trafic de drogues a fait un nouveau blessé dans la commune. Un peu plus tôt dans la soirée, l’édile faisait se joignait à la préfecture dans une opération de communication adossée à des contrôles au sein de l’immeuble "Le Carrare", un point de deal à la réputation établie. L’occasion de répéter, comme depuis "25 ans", la demande pour l’installation d’un commissariat de plein exercice sur la commune.

"Reprise systématique du trafic"

Dans son texte, l’élue rappelle les moyens déjà déployés par la ville : caméras de vidéoprotection, police municipale armée et dotée de caméras piétons. "Cela n’empêche ni les drames de se produire, ni l’emprise du trafic de se répandre sur certains secteurs", constate-t-elle, avant de conclure : "Nous, les communes, ne disposons ni des pouvoirs, ni des moyens nécessaires pour lutter contre la délinquance organisée. Il s’agit de la pleine compétence de l’Etat, qui lui aussi, semble aujourd’hui en manque de moyens d’agir."

La lutte contre les réseaux était pourtant au cœur de la multiplication, entre janvier et août, de dispositifs "Place nette" portés par le ministre de l’Intérieur. Ces très médiatisées opérations de contrôle "ont permis de déstabiliser les vendeurs quelques jours ou heures seulement, juge Amandine Demore. Nous ne pouvons que constater une reprise systématique du trafic dès le départ des forces de l’ordre, parfois seulement quelques minutes plus tard."

Alors qu’un renfort de CRS a été officialisé, la maire d’Echirolles en appelle à une augmentation des moyens – tout en marquant son opposition à une politique du  "tout répressif". Et de plaider pour des crédits supplémentaires alloués à la justice, aux politiques de la ville et de la protection judiciaire de la jeunesse, à l’accroissement des effectifs et à l’investissement dans une brigade spécialisée dans les crimes financiers contre le blanchiment d’argent.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information