L'intersyndicale de Grenoble et la direction de General Electric Hydro ont signé ce mardi 22 mai 2018 plusieurs accords, mettant un point final au plan social en cours depuis dix mois et sauvant une centaine d'emplois sur le site, a-t-on appris auprès des partenaires sociaux.
C'est la fin d'une longue bataille. A Grenoble, l'intersyndicale et la direction de General Electric Hydro ont enteriné ce mardi plusieurs accords, mettant un point final au plan social en cours depuis dix mois et sauvant une centaine d'emplois sur le site, a-t-on appris auprès des partenaires sociaux.
"Une centaine d'emplois sont sauvegardés: nous devions être 450 à rester selon le plan initial de juillet dernier, nous serons 550 l'an prochain", sur ce site de production de turbines hydroélectriques de pointe qui comptait 800 salariés, a déclaré à l'AFP Nadine Boux, porte-parole de l'intersyndicale (CFE-CGC, CFDT, CGT).
L'accord "principal", selon les syndicats, est celui portant sur les conditions de départ des salariés qui quitteront la société soit volontairement soit contraints, qui ont été améliorées.
Pas de recours en justice possible
"Cela va permettre d'augmenter le nombre de départs volontaires en les rendant plus attractifs, diminuant d'autant les départs forcés parce qu'au global la direction veut 293 départs, à comparer au 345 du chiffre initial", a souligné Georges Beciu, délégué syndical central CFE-CGC de GE Hydro France.
Par ailleurs, "une vingtaine de postes va être créée", a souligné de son côté la direction.
Un accord "assez original" demandé et obtenu par les syndicats en mars, qui permet à un salarié de suspendre son contrat avec GE pour aller tester un poste dans une autre société avant de démissionner ou de revenir, va être prolongé.
Enfin, un "accord d'actions de progrès" vise à "l'amélioration des outils et des conditions de travail en simplifiant les procédures et responsabilisant les gens", selon Nadine Boux, qui rappelle les différentes enquêtes de cabinets d'expertise sociale ayant mis en exergue des lourdeurs importantes et une souffrance au travail des salariés.
Les trois syndicats signataires, restés unis durant toute la durée du conflit, se sont engagés à ne pas contester ce nouveau plan de sauvegarde de l'emploi devant la justice.
La dernière version avait été recalée par l'administration en janvier, obligeant la direction à revoir sa copie.