Plan de redressement ou cession à un repreneur ? L'examen de l'avenir du spécialiste des articles de sport Go Sport et de sa filiale Go Sport France a été renvoyé au 18 avril, a indiqué mercredi le tribunal de commerce de Grenoble.
Le tribunal de commerce de Grenoble s’est prononcé ce mercredi 15 mars et a notamment fixé un calendrier concernant l’avenir des sociétés Groupe Go Sport et sa filiale Go Sport France. Deux nouvelles audiences ont été fixées le 18 avril prochain. L'une se tiendra le matin et concernera l’adoption d’un plan de redressement et la seconde, l’après-midi, concernera l’adoption d’un plan de cession à l'un des repreneurs, s'étant déclarés auprès des administrateurs judiciaires.
La période d'observation pendant laquelle les deux entreprises sont autorisées à poursuivre leur activité est maintenue jusqu'au 19 juillet 2023, indiquent deux jugements rendus ce mercredi, estimant que Go Sport "pourrait être en mesure d'améliorer sa situation".
Le tribunal indique par ailleurs que le parquet de Grenoble a requis une "modification de la mission des administrateurs judiciaires afin qu'ils représentent totalement la société", ainsi que la "nomination d'un expert judiciaire pour expliciter les flux de trésorerie sur les mois qui précèdent l'ouverture de la procédure".
Redressement ou cession ? Intersport et Frasers interessés par une reprise
Dans la foulée de la liquidation brutale de l'enseigne de prêt-à-porter Camaïeu en septembre, les salariés de Go Sport, leurs représentants syndicaux et le comité social et économique central (CSEC), s'étaient inquiétés il y a plusieurs mois déjà de la santé financière de la maison mère HPB (Hermione, People & Brands). Ils s'étaient en particulier alarmés d'une remontée de 36 millions d'euros de trésorerie de Go Sport vers HPB. Le tribunal avait placé Go Sport en redressement judiciaire fin janvier, laissant aux éventuels candidats à la reprise du groupe jusqu'à vendredi dernier pour se faire connaître.
Parmi les candidats s'étant déclarés intéressés, figure la chaîne de magasins de sport Intersport, a appris l'AFP de source proche du dossier. Selon Le Parisien, le groupe britannique Frasers serait également sur les rangs.
De son côté, HPB, société par laquelle l'homme d'affaires Michel Ohayon détient Go Sport, avait dit vendredi avoir un "projet de présenter un plan de continuation de l'activité" de l'enseigne "dans le cadre" de son redressement judiciaire.
Une enquête est par ailleurs en cours auprès du parquet de Paris pour "escroquerie en bande organisée, blanchiment habituel, banqueroute et abus de bien social" au sein de Go Sport.
L'enquête, initialement ouverte par le parquet de Grenoble pour "abus de bien social", faisait suite à "plusieurs révélations de faits délictueux" signalés par ses commissaires aux comptes.
Avec AFP