Grenoble : 200 personnes rassemblées devant le CHU pour réclamer "de l'argent pour l'hôpital public"

Un rassemblement de solidarité avec le personnel hospitalier a eu lieu samedi 30 mai devant le CHU Grenoble-Alpes. La manifestation a rassemblé 200 personnes qui réclament "de l'argent pour l'hôpital public".

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Fini le temps des applaudissements, voici venu celui des revendications. Pour ce premier rassemblement d'après confinement, plus de 200 personnes se sont réunies sur le parvis du CHU de Grenoble, à l'appel de plusieurs syndicats et associations. Le mot d'ordre des manifestants : "de l'argent pour l'hôpital public".

Secrétaire départementale Sud Santé Sociaux, Sandrine Rollet regrette que les "primes Covid" - promises par le gouvernement pour récompenser la mobilisation du personnel soignant durant l'épidémie de coronavirus - soient accordées "en fonction du temps de présence et du département". L'Isère ne fait d'ailleurs pas partie des 40 départements les plus touchés où les personnels hospitaliers recevront le montant maximal (1500 euros).

"Les primes, je veux bien, mais c'est aussi les salaires qu'il faut revoir", souligne Sandrine Rollet. Le syndicat Sud demande une augmentation de 400 euros pour tous les personnels de l'hôpital, des Ehpad et de l'aide à domicile. "On a des salaires misérables qu'on soit dans le privé ou dans le public. On ne compte pas nos heures. Pendant cette période on n'était pas les premiers de cordée, on était les premiers de corvée", poursuit Sandrine Rollet.


"Les applaudissements ça suffit pas"

"Ca fait plus d'un an que le personnel soignant alerte sur le manque de moyens, les applaudissements ça suffit pas", estime Béatrice Janiaud, militante du mouvement Alternatiba ANV Cop 21. "Il faut plus de moyens parce que les soignants sont au bout du rouleau. Il faut du concret, et surtout des moyens humains. Les soignants les infirmiers, les médecins font des horaires démentiels. Ils ont été mis à mal."

Les manifestants combattent aussi la privatisation du système de santé. "On s'est vraiment rendu compte qu'on avait besoin d'un système de santé public solide résistant et résiliant. Et pour ça il faut se donner les moyens et il faut arrêter de courir à la rentabilité. La santé ne peut pas être rentable", ajoute Béatrice Janiaud qui espère que la crise sanitaire produira un "électrochoc". 

Pour les manifestants, pas question d'attendre le plan de santé promis par l'Etat. Collectifs d'usagers, associations, syndicats et partis appellent à une journée nationale de grève et de mobilisation le 16 juin pour soutenir l'hôpital public.

 
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