Vente de la clinique mutualiste de Grenoble : Adréa rejette le projet de coopérative des salariés et usagers

Le groupe Adréa, mutuelle majoritaire au sein du Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble, rejette l'offre de rachat de la coopérative des salariés et usagers. Pour Adréa, ce projet n'offre pas "de garanties suffisantes pour assurer l'activité, notamment sur le montage juridique et financier".

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Fin septembre 2019, nous apprenions que le conseil d'administration du Groupe Hospitalier Mutualiste avait décidé de vendre les cliniques mutualistes grenobloises. "Pour sauver l'offre de soin, en pérennisant l'activité ainsi que les emplois, alors que la structure est dans une situation financière très préoccupante", expliquait à l'époque la direction du groupe. 

Le groupe accuserait "un déficit structurel important", avoisinant quatre millions d'euros pour l'année 2019. Et "un niveau d'endettement préoccupant" de 24,6 milllions d'euros fin 2019. 

Depuis, plusieurs repreneurs se sont manifestés. Parmi eux, les salariés et usagers de '"la Mut'', sous la forme d'une SCIC, une société coopérative d'intérêt collectif. 
 


Adréa rejette le projet de la coopérative


Mais le groupe Adréa, mutuelle majoritaire au sein du conseil d'administration du Groupe Hospitalier Mutualiste, a rejeté cette candidature.

Pour Adréa, "ce dossier proposait une véritable ambition collective, mais il n’offrait malheureusement pas de garanties suffisantes pour assurer l'activité, notamment sur le montage juridique et financier et le respect des délais nécessaires pour garantir une décision de cession avant l'été".


La déception des salariés et usagers


Au-delà de la déception, salariés et usagers répondent aux éléments qui motivent la non-sélection de leur SCIC. 

Sur les garanties financières insuffisantes, la SCIC rappelle que "l’extraordinaire mobilisation de ces dernières semaines a permis « contre toute attente » de déposer une offre raisonnable, c’est-à-dire un prix cohérent et non spéculatif, associé à un plan de financement solide assurant la pérennité à long terme du projet." Cette offre a été réalisée grâce à l’accompagnement de l’URSCOP (Union Régionale des SCOP) Auvergne Rhône Alpes et avec le conseil du cabinet PWC Grenoble (Price Waterhouse Cooper).

Sur la gouvernance coopérative, la SCIC affime que "notre choix innovant d’inclure dans notre gouvernance les associations d’usagers, les salariés, nos partenaires acteurs de santé et les collectivités territoriales est réaliste et fait partie des objectifs du Plan « Ma Santé 2022 ». La collégialité est un gage de sécurité et de pérennité, non de « chaos »".

 
Intervenants : Jean-Philippe Moutarde collectif des usagers des cliniques mutualistes de Grenoble, Docteur Nicolas Albin responsable Institut de cancérologie GHMG, Thierry Carron délégué syndical Force Ouvrière GHMG Reportage : JC Pain, D. Semet, JJ Picca
 

Trois repreneurs encore en lice


Le bureau du Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble a présélectionné les trois offres de reprise (sur sept) qui, selon lui, "apportent le plus de garanties sur trois points : les capacités financières pour assurer une poursuite de l'activité, l'emploi et le maintien de l'ensemble du périmètre d'activité incluant l'oncologie, la maternité et les urgences (...) Ces trois dossiers sont en plein accord avec les valeurs mutualistes d’Adréa Mutuelle puisque deux proposent de conserver le statut d’Établissement de santé privé d’intérêt collectif (ESPIC) à but non lucratif, qui est actuellement celui du GHM. Le troisième s’inscrit dans le cadre d’un Groupement de coopération sanitaire avec un partenariat public/privé."
 

Le partenariat public-privé inquiète les salariés


Pour les porteurs du projet de SCIC, "l'offre de partenariat public-privé présente des risques de déséquilibres impactant l’accès aux soins. La garantie de prise en charge par l’établissement des dépassements d’honoraires n’est plus possible. Et, compte tenu des différences de tarifications de l’activité privée lucrative et publique, le basculement de tout ou partie de l’activité du GHM au secteur privé lucratif ne pourra pas se faire en « garantissant l’emploi comme il est » c’est-à-dire sans suppression de postes, dégradations des conditions de travail ou de statut conventionnel".

Les représentants du personnel du Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble veulent provoquer une réunion extraordinaire du CSE pour connaître précisément les trois candidats retenus. Leur identité ne nous pas été révélée. 

Les salariés, par l'intermédiaire de leur Intersyndicale, s'organisent actuellement pour des débrayages, voire une grève illimitée (avec service minimum garanti) dans les jours ou les semaines à venir. 

 
Reportage : X. Schmitt, JC Solari, P. Maillard, A-L. Helleu, P. Fontaine Intervenants : Jean-Philippe Moutarde Représentant des usagers associés au projet de coopérative, Dr Nicolas Albin Cancérologue associé au projet de coopérative, Thierry Caron Délégué syndical Force ouvrirère

 
Reportage : J. Ceroni, P. Espitallier, c. Fayolle






 
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