Grenoble : à quoi pourrait ressembler le RER annoncé par Emmanuel Macron ?

Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé, ce dimanche 27 novembre, vouloir développer des RER dans dix métropoles françaises. Celle de Grenoble devrait en faire partie. Trois lignes sont déjà étudiées d'après Christophe Ferrari, président de la métropole.

Emmanuel Macron a annoncé, ce dimanche 27 novembre, vouloir développer un équivalent du RER francilien dans dix métropoles françaises comme alternative à la voiture, avec notamment la volonté d'accélérer des projets existants.

"Pour tenir notre ambition écologique, je veux qu'on se dote d'une grande ambition nationale : dans dix grandes agglomérations, dans dix métropoles françaises, de développer un réseau de RER, un réseau de trains urbains", a exposé le chef de l'Etat dans une séquence postée sur YouTube, dans laquelle il répond à des questions d'internautes sur l'écologie.

Trois lignes ?

"Le RER, ce n'est pas que sur Paris", a plaidé le président. "C'est un super objectif pour l'écologie, l'économie, la qualité de vie" dans les villes "où il y a thromboses, trop de circulation", a-t-il ajouté. Parmi les probables villes sélectionnées : Lille, Bordeaux, Lyon, Aix-Marseille mais aussi Grenoble.

A Grenoble, le projet d'un RER est sur les rails depuis 2018. Mais l'annonce d'Emmanuel Macron pourrait faire accélérer le dossier et la construction de trois lignes "du service express métropolitain". Ces dernières devraient être : 

  • Rives - Brignoud : un train chaque 1/4 d'heure ;
  • Saint-Marcellin-Gières : un train chaque 1/2 heure ;
  • Clelles-Grenoble : un train chaque 1/2 heure.

Des travaux estimés à un milliard d'euros ?

Le président de la Métropole de Grenoble estime à 1 milliard d'euros l'ensemble de ces travaux : "Il y a deux morceaux dans ce milliard. 700 millions d'euros, c'est le coût du doublement des voies sur la ligne Est-Ouest, entre Grenoble et Moirans. C'est quelque chose qui aurait dû être fait depuis des décennies et que l'on transporte comme un boulet. Puis, 300 millions, c'est le coût de la ligne autour du cœur métropolitain, à la fois d'est en Ouest mais aussi du Nord au Sud."

Quelle échéance ?

A peine annoncé, le projet d'un RER métropolitain a suscité beaucoup de réactions parmi les élus locaux. Beaucoup saluent cette décision, mais certains s'interrogent sur la longueur des travaux et la date d'ouverture de ces lignes. "Il va falloir que tout le monde mette du sien dans l'accélération de sa réalisation, estime le président de la métropole. Les phases administratives doivent être accélérées sur ces questions de transition. On ne peut pas attendre 20 ans. On était davantage sur 2027, 2030 et 2035. Il faut que nous tenions cet agenda-là."

Christophe Ferrari a également indiqué que de nombreuses études ont été menées. Les gares de Domène, Brignoud, Pont-de-Claix ou encore de Jarrie feront l'objet de modification, de réouverture, voire de déplacement.

"C'est une très bonne nouvelle que l'on s'intéresse enfin aux grandes agglomérations françaises en dehors de Paris. Cela fait très longtemps que l'on réclame un RER sur Lyon, Grenoble, voire Chambéry. Mais il y a déjà des choses que l'on peut faire maintenant sans mettre un rail de plus", estime Nathalie Teppe, vice-présidente de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT) en Auvergne-Rhône-Alpes, qui rappelle que certaines lignes au départ de Grenoble ne sont plus assurées après 20 heures.

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