Le phénomène est récurrent dans l'agglomération de Grenoble. Mais cette nuit du 15 avril, les policiers ont essuyé des tirs de mortiers particulièrement appuyés, dans le quartier de la Bruyère. Les CRS, venus en renfort, ont répliqué.
Le scénario est à chaque fois peu ou prou le même. Un incident est délibérément provoqué pour attirer les forces de l'ordre, afin de pouvoir les viser ensuite à coups de mortiers.
La nuit dernière vers 23h30, c'est au 36 avenue de La Bruyère, à Grenoble, qu'une bande de jeunes entreprend de dégrader violemment du mobilier urbain.
C'est un équipage de l'Unité canine légère (UCL) qui se rend sur place, et se fait assaillir par de multiples tirs de mortiers de la part de jeunes du quartier.
L’ensemble des équipages Police de la circonscription est appelé en renfort, ainsi que les CRS présents dans le cadre de la sécurisation renforcée (PNSR).
Alors qu'ils tentent de quadriller le secteur, l'ensemble de ces nouvelles équipes sont elles aussi la cible de nombreux jets de projectiles, sans toutefois faire de blessés. La voiture d'un particulier a été incendiée.
Ce n'est qu'à 1h du matin que les hostilités ont enfin cessé. Les auteurs, non identifiés pour l'instant, ont alors pris la fuite.
"Au total, une trentaine de tirs de mortiers recencés en direction des policiers", indique la Direction Départementale de la Sécurité Publique. "Les CRS ont répliqué et tiré 14 cartouches de lanceurs multiples coup, 24 grenades cougar et les policiers, un tir de lanceur de grenade de défense", précise la DDSP.
Acun blessé n'est à déplorer. Personne n'a pour l'heure été interpellé.