Une femme transgenre a été insultée et menacée dans les rues de Grenoble, ses agresseurs ont ensuite publié plusieurs vidéos de la scène sur Twitter. Une enquête a été ouverte par la Sûreté départementale de l'Isère pour "violences en réunion à caractère homophobe".
Les vidéos ont suscité l'émoi et l'indignation de nombreux internautes sur Twitter. Filmées à Grenoble, elles montrent l'agression transphobe d'une femme par un groupe d'inconnus. Elles ont été relayées des milliers de fois, notamment par des responsables d'associations luttant contre l'homophobie.
GRENOBLE
— Guillaume Mélanie (@Guill_Melanie) August 22, 2019
Agression transphobe.
Sur cette vidéo on entend plusieurs personnes courir après la victime :
« Sur le coran c’est un homme ! Fils de pute ! Montre ta tête, montre ta tête ! »
Total soutien à cette femme.
2019.@PoliceNationale @DILCRAH pic.twitter.com/EcQHvehsEv
Une enquête a été ouverte par la Sûreté départementale de l'Isère pour "violences en réunion à caractère homophobe", indique une source policière vendredi 23 août confirmant une information du Dauphiné Libéré. Les investigations qui font suite à la diffusion de cette scène violente ne font que commencer, les vidéos originales ont été capturées pour être étudiées par les enquêteurs.
Pas de plainte déposée
La scène, filmée et diffusée par les agresseurs, se déroule en pleine nuit dans les rues de Grenoble. Sur la première, les individus poursuivent la victime et l'insultent avant de la menacer. Face à la véhémence de ses agresseurs, la jeune femme prend la fuite en courant, poursuivie par plusieurs individus.
(SUITE)
— Guillaume Mélanie (@Guill_Melanie) August 22, 2019
Après intimidation et humiliation, ils menacent cette femme terrorisée, lui courent après et la menacent :
« Oh gros fils de pute viens là ! Viens là, j’vais te niquer ta mère ! »
Sans nouvelles de la victime, tous les témoignages sont les bienvenus.@MarleneSchiappa pic.twitter.com/COAlrKmYiy
"La victime ne s'est pas encore fait connaître et son témoignage est souhaité pour établir les circonstances des faits même si sa plainte n’est pas indispensable pour poursuivre", a indiqué le procureur de la Répubique de Grenoble Eric Vaillant. Les enquêteurs ne souhaitent pas communiquer davantage d'éléments à ce stade.
"Sans nouvelles de la victime, tous les témoignages sont les bienvenus", a commenté Guillaume Mélanie, co-président de l'association Urgence homophobie sur Twitter. Il a également lancé un appel au maire de Grenoble Eric Piolle, lui demandant de "prendre connaissance de ces images et de demander aux services compétents d’intervenir pour retrouver les agresseurs". Ce dernier a réagi dans un tweet : "Une agression transphobe de plus, cette fois à Grenoble: inacceptable ! (...) A ceux qui disent que l'égalité coûte trop cher à notre société, et qui fragilisent les acteurs du respect, voyez le prix de l'ignorance".
Une agression transphobe de plus, cette fois à Grenoble: inacceptable ! La Ville a interpellé la Police Nationale, qui a ouvert une enquête. A ceux qui disent que l'égalité coûte trop cher à notre société, et qui fragilisent les acteurs du respect, voyez le prix de l'ignorance..
— Éric Piolle (@EricPiolle) August 23, 2019